Le réseau SAGIR

SAGIR est un réseau de surveillance des maladies infectieuses des oiseaux et des mammifères sauvages terrestres. Il existe depuis 1955 et repose sur un partenariat entre les fédérations des chasseurs et l’Office français de la biodiversité. Ce réseau réalise une surveillance continue des maladies létales et des processus morbides de la faune. Il peut mettre en place des enquêtes ciblées sur une espèce.

Ce réseau participatif s’appuie sur le volontariat et la motivation des observateurs. Il est administré et animé par l’OFB. En cas d’événement sanitaire majeur pour la faune sauvage ou de transmission de l’animal à l’homme (dit à risque zoonotique), le réseau SAGIR possède une réactivité importante grâce à un système d’alerte spécifique.

Comment est collectée l’information ?

Le réseau SAGIR s’appuie sur un réseau d’observateurs de terrain, coordonnés par deux interlocuteurs techniques spécialisés dans chaque département : un membre de la fédération départementale des chasseurs concernée, un représentant de l’OFB.

Les animaux sauvages trouvés morts ou malades sont transportés par des personnes qui disposent d’une autorisation spéciale du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, jusqu’au laboratoire départemental d’analyses vétérinaires. C’est là qu’est réalisé le diagnostic. Certaines analyses particulières sont effectuées par des laboratoires spécialisés en appui aux laboratoires de proximité. L’ensemble des résultats est ensuite intégré dans une base de données nationale, hébergée par l’Anses-Laboratoire de la rage et de la faune sauvage.

Des outils au service de la surveillance

La base de données interne Epifaune, administrée pour le compte des ministères de tutelle, au service des autres acteurs impliqués est pilotée par les équipes de l’unité sanitaire de l’OFB (USF).

Autopsie d'un sanglier dans le cadre du suivi de la peste porcine africaine. Crédits : Philippe Massit / OFB

Une base de reporting est en place et des alarmes automatiques permettent de détecter précocement et caractériser des événements anormaux. Cet outil a pour objectif de lancer au plus tôt des investigations ciblées pour établir un diagnostic. Outre les données issues du réseau SAGIR, la base Epifaune compile notamment :

  • Les données fournies par les laboratoires en charge de nécropsies (examens pratiqués sur des animaux morts) et d’analyses sur des animaux sauvages
  • Les données de surveillance renforcée et programmée relatives aux dangers sanitaires de 1ère catégorie et aux produits phytopharmaceutiques correspondant aux priorités du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
  • Les données collectées par les associations de protection de la nature partenaires et les Parcs nationaux

Les partenaires de l’établissement impliqués ont accès en temps réel aux données les concernant. L’analyse et l’interprétation des données collectées sont réalisées en collaboration avec les têtes de réseaux. Epifaune alimente enfin automatiquement le système d’information dédié du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et fournit à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) les données de phyto-pharmacovigilance relatives aux molécules ciblées.

En savoir plus sur Epifaune

Des enjeux sanitaires conséquents

Le réseau Sagir remplit 4 objectifs principaux :

•    Détecter précocement l’apparition de maladies nouvelles pour la faune sauvage
•    Détecter les agents pathogènes transmissibles à l’homme et/ou partagés par la faune sauvage et les animaux domestiques
•    Surveiller les effets aigus non intentionnels de l’utilisation agricole des produits phytopharmaceutiques sur les oiseaux et les mammifères sauvages
•    Caractériser dans le temps et dans l’espace les maladies des oiseaux et des mammifères sauvages à enjeu pour la santé des populations.

SAGIR est aussi au service de la protection de la santé de l’homme.

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Chiffres clés

•    1 million d’observateurs potentiels dont 1 500 professionnels
•    185 animateurs départementaux
•    79 laboratoires d’analyses départementaux
•    750 agents pathogènes (infectieux, toxiques, mécaniques) identifiés.
•    211 espèces répertoriées