La sécurité des chasseurs et des non chasseurs à la chasse fait partie de l’une des principales priorités en matière de police de la chasse pour l’OFB.
Pour cela, l’établissement déploie un réseau national « sécurité à la chasse ». Composé d’une trentaine de correspondants régionaux spécialement formés aux règles de sécurité à la chasse, ils constitueront les relais des inspecteurs de l’environnement dans les territoires. Ces derniers auront la charge, en plus de leurs missions de contrôle de police, de sensibiliser et de communiquer auprès des chasseurs et des non chasseurs dans le but de prévenir les accidents, mais également de diligenter des enquêtes dans le cadre des accidents et incidents de chasse, en autonomie ou en appui des services de la police nationale ou de gendarmerie nationale.
Tous les ans, ce réseau établi un bilan détaillé des accidents et incidents de chasse. A travers celui-ci, il réalise une analyse circonstanciée des accidents et incidents pour contribuer à faire évoluer les pratiques ainsi que la réglementation.
Ce réseau national a également pour mission de conseiller les services de l’Etat, de proposer des évolutions des mesures de sécurité à mettre en place pour la sécurité des chasseurs et des non chasseurs.
A ce titre, l’OFB sensibilise les chasseurs, accompagne les fédérations départementales des chasseurs dans la mise en œuvre des règles et consignes de sécurité pour les chasseurs et les non chasseurs en contribuant à faciliter la coexistence de l’ensemble des usagers de la nature (promeneurs, cyclistes, cavaliers, cueilleurs…).
Conformément aux articles L.425-1, L.425-2 et R.428-17.1 du Code de l’environnement, les prescriptions relatives à la sécurité des chasseurs et des non-chasseurs sont mentionnées dans les schémas départementaux de gestion cynégétique (SDGC). Ces SDGC, qui peuvent donc comprendre des mesures de sécurité différentes d’un département à l’autre, sont élaborés par les fédérations départementales de chasseurs et approuvés par le Préfet de département. Ils sont valables pour une durée de six années, période à partir de laquelle ils devront être repris : ils sont opposables aux seuls chasseurs.
Ces prescriptions de sécurité relevant du SDGC sont consultables sur le site de chaque préfecture ou sur celui de la fédération départementale des chasseurs. Le non-respect de ces prescriptions de sécurité est passible d’une contravention de 4e classe.
La loi n° 2019-773 du 24 juillet 2019 (article L.424-15 du code de l’environnement) a défini cependant 3 règles nationales devant obligatoirement être reprises par tous les SDGC garantissant la sécurité des chasseurs et des non chasseurs dans le déroulement de toute action de chasse ou de destruction d’animaux non domestiques.
En collaboration avec les autres services de l’État, l’OFB met également en place les dispositifs nécessaires au contrôle du bon respect des règles de transport, de détention, de manipulation de l’armement et des règles de sécurité nationales et départementales.
Le code de l’environnement précise :
« Nul ne peut pratiquer la chasse s’il n’est titulaire et porteur d’un permis de chasser valable. La délivrance du permis de chasser est subordonnée à l’admission à un examen. Cet examen porte notamment sur la connaissance de la faune sauvage, la réglementation de la chasse, ainsi que sur les règles de sécurité qui doivent être respectées lors du maniement des armes, dont la maîtrise sera évaluée à l’occasion d’une épreuve pratique. Le permis de chasser peut-être retiré en cas de condamnation pour homicide involontaire ou pour coups et blessures involontaires survenus à l’occasion d’une action de chasse ou de destruction d’animaux nuisibles. »
Le permis de chasser peut être suspendu administrativement par le Directeur général de l’OFB (autorité de délivrance du titre) pour une durée maximale de 6 mois en cas de mise en danger de la vie d’autrui ou de blessures involontaires et pour une durée maximale d’un an en cas d’homicide involontaire (articles L423-25-1 et suivants du code de l’environnement)
Le 15 octobre 1982, suite à une jurisprudence du 4 février 1982 du tribunal administratif de Rennes sanctionnant une décision d’interdire la chasse dans un rayon de 150 mètres autour des habitations, le Ministre de l’Intérieur Gaston Defferre donnait des instructions aux préfets visant à renforcer les dispositions de sécurité publique contenues dans les circulaires du 16 février 1926 et du 24 novembre 1932 en matière d’usage des armes à feu.
Depuis lors, dans chaque département perdure un arrêté de sécurité publique comportant à minima les interdictions ou restrictions suivantes :
À noter
L’OFB préconise le port de vêtements de couleur orange bien plus visibles en milieu ouvert que d’autres couleurs comme le jaune et préconise une définition d’une action de chasse au grand gibier comme réunissant au moins deux personnes consistant pour l’une à rabattre le gibier, par elle-même ou à l’aide d’au moins un chien, de manière à ce que l’autre puisse procéder au tir du grand gibier.
À noter
L’OFB préconise la pose de panneaux réglementaires conformes au code de la route de type AK14 (danger temporaire), agrémenté éventuellement d’un panonceau de type KM9 (« chasse en cours » ou « chasse ») et/ou d’un panonceau de type KM2.
En complément des règles nationales abordées ci-dessus, chaque fédération départementale des chasseurs peut intégrer selon le contexte local, des règles de sécurité complémentaires au travers du schéma départemental de gestion cynégétique (SDGC) validé par le préfet.
A ce titre, l’OFB préconise plusieurs mesures à instaurer dans ces SDGC, dont notamment les mesures suivantes (si elles ne le sont pas déjà reprises, pour tout ou partie) :
Illustration d'un tir en direction d'une habitation, interdit
Crédit photo : Olivier Buttin
Illustration d'un tir en direction d'une voiture, interdit
Crédit photo : Olivier Buttin
Sortie de l'arme dans une direction dangereuse
Crédit photo : Olivier Buttin
Déplacement avec arme sécurisée
Crédit photo : Olivier Buttin
Pose des piquets d'angle
Crédit photo : Olivier Buttin
Chargement de l'arme en dehors des angles de 30°
Crédit photo : Olivier Buttin
Textes de lois et références