Le changement climatique

Le changement climatique a un impact direct sur l’ensemble de la biodiversité. Les milieux et les espèces doivent chaque jour s’adapter à ses conséquences. S’ils n’en ont pas les moyens, ils peuvent disparaître et nous ne faisons pas exception. Plus les écosystèmes sont en bon état et mieux ils résistent, offrant même à nos sociétés des solutions de limitation de ses impacts ou d’adaptation.

Des origines aux impacts

Qu’est-ce que c’est que le changement climatique ?

La législation française désigne le changement climatique comme une variation du climat due à des facteurs naturels ou humains (Source Insee).
Pour mesurer ces variations, différentes données enregistrées sur le long terme sont utilisées, comme la température de l’air, le niveau moyen des océans ou la concentration en dioxyde de carbone dans l’atmosphère terrestre.

Si le changement climatique est un phénomène naturel, il est fortement accentué et accéléré par les activités humaines depuis le début du XIXe siècle.

Les dômes de Miage, situés au sud du massif du Mont-Blanc. Crédit photo : Philippe Massit

Quelles différences entre changement climatique et réchauffement climatique ?

Bien que les deux termes soient proches, les scientifiques privilégient désormais la terminologie « changement climatique ».
En effet, s’il existe une tendance globale au réchauffement de la planète, ce réchauffement n’est pas continu ni homogène. Par exemple, les températures enregistrées certaines années peuvent être moins élevées que celles des années précédentes. De la même façon, tous les endroits sur Terre ne sont pas concernés de la même manière, en fonction de leur géographie, du type de sol ou des courants océaniques. Le réchauffement global de la planète entraîne un changement climatique, aux répercussions différentes selon les régions géographiques.

Les causes du changement climatique

Certains gaz influent par leur concentration et leurs propriétés sur le climat de la Terre. Ils piègent dans notre atmosphère une partie de la chaleur du soleil : c’est « l’effet de serre ». Ces gaz comme le dioxyde de carbone (CO2) ou le méthane (CH4) sont indispensables au maintien d’une température viable, mais en trop grande quantité, ils provoquent un réchauffement. L’augmentation de leur concentration est ainsi en grande partie responsable du changement climatique.

Cette croissance du taux de gaz à effet de serre a une origine double : 

  • Une production accrue liée à l’utilisation massive des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz), aux procédés industriels, à la déforestation tropicale et au développement de l’élevage intensif, également fortement émetteur ;
  • Une capacité de stockage réduite de la planète, due à la disparition progressive des grands « réservoirs » naturels comme les forêts et à la diminution du pouvoir d’absorption des océans réchauffés.

Depuis plus de 200 ans, la concentration des gaz à effet de serre ne cesse de croître et la température terrestre moyenne a déjà augmenté de plus de 1°C au cours des 140 dernières années. Selon les rapports scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), la forte hausse du réchauffement planétaire observée depuis 1950 ne peut plus s’expliquer par les fluctuations climatiques naturelles : elle est d’origine humaine.

Le changement climatique et la biodiversité sont étroitement liés

Selon la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), le changement climatique est également une des cinq grandes menaces qui pèsent sur la biodiversité (avec l’artificialisation des sols, la surexploitation, les pollutions et les espèces exotiques envahissantes). Le changement climatique influe fortement sur la biodiversité, car il impacte fortement les milieux et les espèces.

Comment agir face au changement climatique ?

Les conséquences sont bien visibles et déjà lourdes sur les milieux, les espèces, comme pour notre quotidien et nos activités économiques. Pour agir, l'objectif est double : limiter autant que possible le réchauffement planétaire en atténuant nos émissions de gaz à effet de serre, mais aussi limiter ses impacts et s’adapter aux conséquences inévitables. L'enjeu est d'éviter la « mal adaptation », se tourner vers des « solutions » néfastes pour les ressources comme l’eau ou la biodiversité. Meilleure est la santé des écosystèmes, mieux ils résistent : ils participent alors à la régulation des effets du climat et offrent même à nos sociétés des solutions d’adaptation.