L'Office français de la biodiversité aux Antilles
Présentation
L’Office français de la biodiversité aux Antilles regroupe près de 45 agents répartis en Martinique et en Guadeloupe, ces derniers intervenant également à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. Il est structuré autour :
- d’une délégation territoriale (DT), basée en Guadeloupe et rattachée à la Direction des Outre-mer (DOM) de l'OFB, dont les agents coordonnent les actions de l'OFB aux Antilles, déclinent les programmes nationaux (ABC, aires éducatives, TeMeUM, solidarité interbassins...) et animent les initiatives financées par l’Europe (BESTLIFE2030, Life ARTISAN, Life Biodiv’France) ;
- de deux services départementaux (SD), rattachés à la Direction des Outre-mer et implantés en Guadeloupe et en Martinique, qui sont compétents en matière de police de l'environnement ;
- d’une partie de l’Unité technique Connaissance (UTC), rattachée à la DOM, répartie entre la Guadeloupe et la Martinique, qui développe des programmes d’acquisition de connaissances sur la biodiversité caribéenne ;
- de deux aires marines protégées en gestion :
- le Sanctuaire Agoa, est dédié aux mammifères marins. Avec une superficie de 143 256 km², il couvre toute la zone économique exclusive des Antilles françaises ;
- le Parc naturel marin de Martinique qui protège une superficie maritime de 48 900 km².
Nos dernières actualités
-
Martinique : une biodiversité exceptionnelle reconnue par l’Unesco
- Mobilisation des acteurs & des citoyens
Missions et priorités d'action
Missions
L’Office français de la biodiversité est un établissement public dédié à la protection de la biodiversité, ainsi que de la gestion durable de l’eau. Il lutte pour la préservation du vivant au travers de ses 5 missions complémentaires :
En lien étroit avec les autorités préfectorales et judiciaires, l’Office français de la biodiversité contribue à l’exercice des polices administrative et judiciaire relatives à l’eau et aux milieux aquatiques (représentant environ 45 % de l’activité des services départementaux), aux espaces naturels, à la flore et la faune sauvage (25 %), à la surveillance sanitaire de la faune (20 %), à la chasse (6 %) et à la pêche (6 %), en Martinique, en Guadeloupe et à Saint-Martin.
Avec des effectifs d’une dizaine d’inspecteurs de l’environnement chacun, les Services départementaux de Martinique et de Guadeloupe, ainsi que le Service opérations du Parc naturel marin de Martinique, apportent leur expertise technique, surveillent le territoire, sensibilisent les usagers, recherchent et constatent les infractions, à terre comme en mer. Ils peuvent en outre se renforcer mutuellement si les circonstances le nécessitent.
La Collectivité de Saint-Barthélemy ayant son propre code de l’environnement, c’est l’Agence territoriale de l’environnement de cette collectivité qui assure les missions de police de l’environnement, et l’Office français de la biodiversité y intervient en appui de la Collectivité et de l’État.
Photos de trois inspecteurs de l'environnement du Service départemental de l'OFB en Martinique en action. Crédit photo : Elodie Boussiquault / OFB
Le développement de la connaissance et de l’expertise sur l’ensemble des composantes de la nature constitue l’une des missions principales de l’Office français de la biodiversité. Mieux comprendre les espèces, les milieux, les services rendus par la biodiversité et les menaces qu’elle subit est primordial pour protéger le vivant.
En contact permanent avec la nature, les agents de terrain de l’OFB sont les premières sentinelles des évolutions et dégradations de la biodiversité. A partir de leur expertise, une de leur mission est de collecter les données pour intervenir sur les milieux et espèces. Ils sont aussi partie prenante de la sensibilisation et de l’information du public.
Aux Antilles, les actions de connaissances concernent notamment les espèces terrestres, aquatiques et marines et leurs habitats, avec un focus particulier sur les espèces terrestres endémiques (reptiles...), l’impact des espèces introduites (espèces exotiques envahissantes et espèces domestiques divagantes), les espèces marines protégées ou commerciales, et le fonctionnement des écosystèmes.
Iguane des Petites-Antilles à La Désirade. Crédit photo : Fabien Barthelat / OFB
Grâce à la connaissance acquise, des dizaines d’avis techniques portant sur les activités soumises à autorisation et ayant un impact sur l’environnement sont rendus annuellement.
Les pressions exercées par les activités humaines sont la principale cause de l’érosion de la biodiversité. Il est donc essentiel de protéger certains espaces remarquables en termes d’espèces, d’habitats, de fonctions écologiques et de services rendus par les écosystèmes, mais aussi de patrimoine culturel et paysager.
Les espaces naturels protégés français couvrent environ 21 % des terres et 32,5 % des eaux françaises. Certains d’entre eux sont gérés directement par l’Office français de la biodiversité.
Aux Antilles, l’Office français de la biodiversité gère deux aires marines protégées :
- le Sanctuaire Agoa, qui est dédié aux mammifères marins. Avec une superficie de 143 256 km², il couvre toute la zone économique exclusive des Antilles françaises.
- le Parc naturel marin de Martinique qui protège une superficie maritime de 48 900 km².
En outre, l’OFB apporte son appui technique aux gestionnaires d’aires protégées, comme le Parc national de la Guadeloupe (qui est rattaché à l’OFB), le Parc naturel régional de Martinique et les réserves naturelles, et contribue également aux stratégies nationales et locales en lien avec les espaces protégés.
Rocher du diamant en Martinique
L’Office français de la biodiversité cherche à mobiliser l’ensemble de la société en faveur de la biodiversité.
Son rôle de levier auprès des acteurs, des décideurs et des citoyens doit contribuer à réduire les pressions exercées sur la faune, la flore et leurs habitats, tout en multipliant les contributions favorables à la biodiversité.
Si les aspects bénéfiques des initiatives ciblées ne sont plus à démontrer, c’est bien la somme de l’ensemble des actions de chacun qui permettra d’arrêter l’érosion de la biodiversité.
Et c’est avec ses partenaires que l’Office français de la biodiversité agit !
Aux Antilles, l’Office français de la biodiversité déploie les programmes nationaux comme les Atlas de la biodiversité communale qui constituent souvent une première étape pour les communes qui s’engagent dans des projets en faveur de la biodiversité, les aires éducatives, permettant aux élèves de développer leur citoyenneté, l’appel à projets TeMeUM finançant des actions concrètes et opérationnelles favorables à la biodiversité, ou l’initiative « engagés pour la nature » qui cible tous les acteurs, y compris les entreprises.
Élèves impliqués dans la gestion d'une aire éducative à Saint-François en Guadeloupe. Crédit photo : Julien Gérard / ARB des îles de Guadeloupe
En outre, l’Office français de la biodiversité soutient les acteurs dans le cadre de partenariats pour leurs projets de conservation et de restauration de la biodiversité, en fournissant un accompagnement et en veillant à leur montée en compétences.
De l'international au local, les équipes de l’Office français de la biodiversité se mobilisent en appui aux politiques publiques pour répondre aux enjeux de préservation de la biodiversité antillaise.
L'Office français de la biodiversité accompagne et apporte son appui aux acteurs publics, privés et à la société civile pour la conception, la mise en œuvre ou l’évaluation des politiques publiques en faveur de l’eau et de la biodiversité.
L’Office français de la biodiversité intervient notamment dans les plans d’actions et stratégies de gestion et préservation de la biodiversité :
- continuités écologiques
- espèces exotiques envahissantes
- continuités écologiques
- plans nationaux d’action en faveur des espèces menacées
- solidarité interbassins.
Station de traitement des eaux usées par filtres plantés de végétaux à Marie-Galante. Crédit photo : Fabien Barthelat / OFB
L’Office français de la biodiversité produit des diagnostics territoriaux pour prioriser son action et contribuer aux stratégies régionales.
Enfin l’Office français de la biodiversité et les Régions peuvent créer des Agences régionales de la biodiversité qui ont vocation à optimiser les actions et projets, et à les démultiplier grâce à une meilleure efficience des moyens et des acteurs. L’Agence régionale de la biodiversité des îles de Guadeloupe a été créée en 2021, et une préfiguration est initiée en Martinique.
Priorités d'action
Situées dans la zone intertropicale, les îles des Antilles sont au cœur d'un des "points chauds" de la biodiversité mondiale : une biodiversité remarquablement riche, mais fortement menacée.
Avec 126 148 km² de zone économique exclusive, les eaux marines antillaises abritent une large gamme d’habitats. Depuis les fonds marins abyssaux dépassant 5 500 m de profondeur à l’ouest de l’arc, au-dessus desquels évoluent des grandes espèces pélagiques et migratrices, aux écosystèmes littoraux et peu profonds comme les récifs coralliens, les herbiers de phanérogames ou les mangroves, en passant par les milieux mésophotiques ou les hauts-fonds tels le banc d’Anguilla, les Antilles françaises recèlent de nombreux écosystèmes marins à la biodiversité remarquable, qui connaissent tous une dégradation de leur état du fait des pressions anthropiques.
La nature géomorphologique des terres émergées françaises des Antilles, surtout volcanique, mais avec des zones d’origine sédimentaire, couplée à une grande variabilité des conditions pluviométriques, et à la proximité des autres îles de la Caraïbe, a engendré une diversité biologique terrestre particulièrement riche en nombre d’espèces végétales et animales.
D’une superficie de 1 128 km², la Martinique présente une grande diversité de paysages, avec les forêts humides du nord en bon état de conservation autour de la Montagne Pelée, tandis que la végétation naturelle du sud et des 48 îlets, est plus sèche et plus dégradée.
Formée de deux îles principales, Basse-Terre, d’origine volcanique plus récente, et Grande-Terre, de nature calcaire, séparées par un bras de mer et entourées de plusieurs dépendances et d’îlets de nature diverses, la Guadeloupe (1 628 km²) est le territoire le plus riche en termes d’habitats et d’espèces, notamment endémiques, des Petites Antilles.
Enfin, à 250 km au nord de cette dernière, la partie française (53 km²) de l’île de Saint-Martin (96 km²) et Saint-Barthélemy (21 km²) sont des territoires peu élevés, entourés de plusieurs îlets, et assez densément peuplés, dont la végétation sèche naturelle est assez menacée, mais qui abritent en revanche des zones humides favorables à une avifaune riche. Les faunes terrestres des Antilles françaises sont surtout remarquables par leur diversité dans les taxons des oiseaux, des reptiles, des chiroptères et des arthropodes.
L’OFB conçoit, met en œuvre et évalue des programmes d’acquisition de connaissances sur la biodiversité caribéenne, tant marine que terrestre. Il porte actuellement des projets scientifiques sur l’avifaune, l’herpétofaune, la gestion d'espèces exotiques envahissantes, les impacts de certaines espèces domestiques, les milieux aquatiques, et contribue à des programmes de recherche sur les mammifères marins. L’OFB a également un rôle d’expertise et de conseil auprès des services de l’Etat et des Collectivités en produisant des avis techniques sur des projets.
Enfin, l’OFB est garant avec ses partenaires du contrôle du respect des réglementations relatives à l’eau et aux milieux aquatiques (pollutions, respect des débits et des continuités, périmètres de protection, restrictions des usages…), et à la nature en général (espèces protégées, chasse, espèces exotiques envahissantes…).
Baleine à bosse (Megaptera novaeangliae) et son juvénile. Crédit photo : Laurent Bouveret / OMMAG
Inspecteurs de l'environnement de l'OFB en Martinique (Parc naturel marin et Service départemental) effectuant des contrôles en mer. Crédit photo : Elodie Boussiquault / OFB
Les Antilles françaises ont un climat tropical. Le régime pluviométrique, qui varie selon les époques de l’année, est rythmé par deux saisons principales : une pluvieuse, l’hivernage, et une sèche, le Carême.
Le relief, très marqué sur certaines îles, induit des variations spatiales de pluviométrie plus importantes que les fluctuations saisonnières. Saint-Martin, Saint-Barthélemy, et les régions basses de la Guadeloupe et de la Martinique ne reçoivent guère plus que 1 000 mm de pluie par an, tandis que les sommets de la Montagne Pelée ou de la Soufrière sont très arrosés, avec des records de pluviométrie annuelle dépassant 10 000 mm. Les îles les plus hautes sont irriguées par de denses réseaux hydrographiques pérennes, tandis que les îles basses ne sont traversées que de rivières de plaine et abritent de nombreuses zones humides (étangs, mares, prairies...). La relative abondance de la ressource ne doit pas masquer la variabilité saisonnière, le contraste entre les îles et au sein même des différents territoires.
Les enjeux liés à la gestion de l’eau sont considérables aux Antilles, tant en ce qui concerne la salubrité que l’accès pour tous à l’eau potable. Les ouvrages d’épuration des eaux sont parfois absents, et, parmi ceux qui existent, nombreux sont ceux qui ne sont pas conformes aux prescriptions de la Directive sur les Eaux Résiduaires Urbaines, ce qui entraine une pollution chronique des milieux récepteurs, des risques sanitaires, et peut ouvrir un risque de contentieux. Par ailleurs, si la ressource en eau est mobilisée en quantités importantes, l’eau potable distribuée est souvent insuffisante pour satisfaire les besoins de la population. Les défauts structurels de l’assainissement et de l’eau potable sont importants avec une surexploitation des eaux superficielles, des équipements de prélèvements conduisant à des ruptures des continuités écologiques, des unités de production à optimiser, des réseaux fuyards et des équipements d’assainissement défaillants. La présence de pesticides et la mauvaise gestion des eaux pluviales contribuent également à la dégradation de la qualité des eaux et des milieux aquatiques.
L’Office français de la biodiversité agit à plusieurs niveaux des cycles de l’eau. Dans le cadre du Plan Eau-DOM, il est notamment engagé, au travers du dispositif dit de la « Solidarité interbassins », dans le soutien aux opérations concourant à la gestion intégrée de la ressource en eau, le maintien de la qualité des eaux par l’amélioration de l’assainissement collectif et l’accès à l’eau potable (financement des infrastructures publiques, développement d’équipements performants et adaptés, appui à la mise en place d’une gestion efficace des services).
L’OFB est également impliqué dans la mise en œuvre de la Directive Cadre sur l’Eau qui vise le maintien ou le retour à un bon état écologique des masses d’eau, au travers de la mise au point de méthodologies de suivi scientifique spécifiques aux conditions antillaises, ainsi que la structuration des réseaux de surveillance des cours d’eau. Dans ce cadre, il soutient les Offices de l’eau de Martinique et de Guadeloupe, notamment dans le suivi de la qualité des eaux antillaises.
Enfin, l’OFB est garant avec ses partenaires du contrôle du respect des réglementations relatives à l’exploitation durable de la ressource et à ses usages, notamment en période de sécheresse, aux pollutions diverses, et au respect des continuités écologiques et des zones humides.
La cascade aux écrevisses dans le Parc national de Guadeloupe. Crédit photo : Fabien Barthelat / OFB
Zone humide littorale sur les terrains du Conservatoire du littoral à Sainte-Rose en Guadeloupe. Crédit photo : Fabien Barthelat / OFB
Station de traitement des eaux usées à filtres plantés de végétaux de Domblières à Marie-Galante. Crédit photo : Fabien Barthelat / OFB
À l’instar de l’ensemble des écosystèmes du monde, ceux des Antilles françaises connaissent une altération significative.
L'exploitation des ressources naturelles, la présence d’espèces exotiques envahissantes, l’aménagement des territoires, l'urbanisation, les nombreuses formes de pollution, et les changements de pratiques des habitants induisent une fragmentation inédite des écosystèmes et une altération de leurs fonctionnalités.
Les écosystèmes antillais sont également impactés par les changements globaux, tels que la hausse du niveau des mers et leur acidification, la modification des régimes de précipitations, et la fréquence accrue des évènements climatiques extrêmes, qui modifient d’ores et déjà les habitats et menacent les espèces les plus sensibles.
L’OFB gère des espaces naturels, comme le Parc naturel marin de Martinique ou le Sanctuaire Agoa, avec des instances de gouvernance composées d’élus locaux, de représentants institutionnels, associatifs ou du secteur économique, qui décident ensemble des orientations de gestion et des grandes actions à mettre en œuvre.
Au travers notamment de plusieurs appels à projets et d’appui technique, l’OFB soutien et encourage tous les acteurs de la société (collectivités, établissements publics, gestionnaires d’espaces naturels, associations, établissements scolaires, opérateurs économiques…) à s’engager pour améliorer l'état de la biodiversité.
À titre d’exemple, les Atlas de la biodiversité communale – ou ABC - naissent de la volonté d’une commune ou d'une intercommunalité de connaître, préserver et valoriser leur patrimoine naturel, et constituent des outils d’aide à la décision en facilitant l’intégration des enjeux de biodiversité dans les politiques locales. Le dispositif « Engagés pour la nature » se décline pour les territoires, les entreprises et les partenaires qui, en intégrant le dispositif, s'engagent en faveur de la biodiversité.
Avec le programme « TeMeUm », l’OFB soutient de manière opérationnelle divers acteurs via des appels à projets permettant le partage d’expérience entre gestionnaire et l’émergence d’initiatives locales en faveur de la biodiversité des Outre-mer. La jeunesse est invitée à prendre part à la protection des milieux naturels et des espèces patrimoniales au travers des « Aires éducatives » qui peuvent être marines ou terrestres. Enfin les appels à projets « Biodiv’Eco », « Mission Nature » ou « ReCoREA » visent respectivement à encourager les acteurs dans le développement de projets innovants économiques ou de restauration écologique, tandis qu’ « ÉcoPhyto » a pour objectif spécifique d’inciter à réduire l’utilisation de pesticides chez les opérateurs agricoles.
L’OFB encourage systématiquement les aménageurs à déployer la séquence « Éviter-réduire-compenser » et, notamment, via le programme « Life ARTISAN », à développer des solutions basées sur la nature.
À travers ces multiples dispositifs, l’OFB promeut la diffusion de la connaissance, le développement de pratiques vertueuses et la mobilisation de tous pour la transition écologique de nos territoires.
Élèves impliqués dans la gestion de leur aire éducative en Guadeloupe. Crédit photo : Noémie Djellid / OFB
Club des ABC de Guadeloupe en pleine séance de parangonnage. Crédit photo : Noémie Djellid / OFB
Sensibilisation aux enjeux environnementaux par la culture à l'occasion du "Belya Lanmè" de 2025. Crédit photo : Fabien Barthelat / OFB
Comprendre et agir
Avec ses partenaires, l’Office français de la biodiversité décline de façon opérationnelle, les dispositifs partenariaux nationaux sur les territoires de Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. L’OFB déploie également des programmes européens ou de mécénat qui permettent de compléter l’éventail des dispositifs d’aides pour les acteurs de la biodiversité aux Antilles.
Les dispositifs pilotés par l'OFB aux Antilles
Un Atlas de la biodiversité communale (ABC) est une démarche qui permet à une commune, ou une « structure intercommunale », de connaître, de préserver et de valoriser son patrimoine naturel.
Chaque année, l'Office français de la biodiversité soutient de nombreux projets d'ABC fussent-ils portés par les communes, les intercommunalités, ou les gestionnaires comme le Parc national de la Guadeloupe ou le Parc naturel régional de Martinique.
Les Atlas de la biodiversité communale sont un dispositif très apprécié aux Antilles puisque 25 communes sur 32 sont engagées dans ce dispositif en Guadeloupe, et 30 sur 34 en Martinique.
Restauration de la végétation littorale dans le cadre de l'ABC de Sainte-Anne en Guadeloupe. Crédit photo : Fabien Barthelat / OFB
Une Aire éducative est un petit territoire naturel géré de manière participative par les élèves d’une école, d'un collège ou d'un lycée, et leurs enseignants, accompagnés d’un référent, souvent une association.
Ce concept, né en 2012 aux Marquises (Polynésie Française) est largement décliné, et une aire peut être marine ou terrestre. Les aires éducatives visent à former les jeunes à l’éco-citoyenneté et au développement durable, à reconnecter les élèves à la nature et à leur territoire, et à favoriser le dialogue entre les élèves et les acteurs de la nature.
Les aires éducatives sont au nombre de 30 en Martinique, plus de 40 en Guadeloupe, 2 à St Barthélemy et 3 à St Martin, et ces nombres évoluent chaque année !
Vue du ciel des élèves de l'aire marine éducative du Mont des Accords à Saint-Martin. Crédit photo : Vincent Oliva / RNN de Saint-Martin
« Engagés pour la nature » est une initiative du Ministère de la transition écologique et de Région de France portée par l'Office français de la biodiversité.
Démarche de progrès, elle se décline pour les territoires, les entreprises et les ambassadeurs qui s'engagent en faveur de la biodiversité.
Actuellement cette initiative est déclinée en Guadeloupe à destination des collectivités et des entreprises grâce à l’action de l’Agence régionale de la biodiversité des îles de Guadeloupe, et la demande est forte dans les autres territoires des Antilles.
La Communauté de communes de Marie-Galante, lauréate Territoires engagés pour la nature, présente son action phare Biodiv'Tour aux collectivités de Guadeloupe. Crédit photo : Elodie Lapilus / ARBiG
Avec le programme « Terres et Mers Ultramarines » (TeMeUm), l'Office français de la biodiversité et ses douze partenaires œuvrent pour faciliter la mise en place d'actions concrètes et opérationnelles favorables à la biodiversité des territoires ultramarins français.
Par ses appels à projets annuels et flexibles, TeMeUm permet de subventionner des acteurs en croissance pour leurs microprojets et leurs actions de compagnonnage.
Chaque année, les appels à projets TemeUm soutiennent les acteurs antillais !
Financé par le programme TeMeUM en 2022, le Carbet des Sciences a édité un jeu pour sensibiliser à l'environnement : "Mareco-Caraïbes / rendez-vous au récif". Crédit photo : Carbet des sciences
BESTLIFE2030 est un mécanisme de sous-subvention ciblant les acteurs des Régions ultrapériphériques de l’Union Européenne et des pays et territoires d’Outre-mer associés.
Il vise à soutenir des projets de conservation, en mettant l’accent sur le développement des capacités, l’engagement des communautés locales et le partage des connaissances, et qui assureront un impact sur le terrain et démontreront à terme l’engagement des Outre-mer européens envers la mise en œuvre réussie des stratégies régionales et mondiales pour la biodiversité.
À l’occasion du premier appel à projet, ce sont 11 projets antillais qui sont soutenus dans ce cadre.
Lauréats du premier appel à projet BESTLIFE2030 aux Antilles. Crédit photo : Julien Lorthios / OFB
Mission Nature est un jeu à gratter issu d’un partenariat entre l'Office français de la biodiversité et FDJ UNITED.
Une partie des recettes est affectée à l'OFB pour financer des projets de reconquête de la biodiversité dans les territoires.
Trois projets antillais d’ampleur sont d’ores et déjà soutenus dans le cadre de ce partenariat original.
La Pointe Colibri à la Désirade, habitat de l'Iguane des Petites-Antilles, fait l'objet d'une opération de restauration par l'ONF, dans le cadre de Mission nature. Crédit photo : ONF
Afin d’améliorer le service public de l’eau, l'Office français de la biodiversité cofinance les infrastructures publiques d’assainissement collectif et d’eau potable à hauteur de 55 millions d’euros par an dans les Outre-mer, et est un acteur majeur du Plan eau-DOM.
Station de traitement des eaux usées à filtres plantés de végétaux de la Taupinière, commune du Diamant, en Martinique, cofinancée par l'OFB. Crédit photo : Fabien BARTHELAT / OFB
Autres dispositifs et structures partenaires
L’Agence régionale de la biodiversité des îles de Guadeloupe a vu le jour, le 11 février 2021, sous forme la forme d’un établissement public de coopération environnementale créé à l’initiative de la Région Guadeloupe, cheffe de file des collectivités guadeloupéennes pour la biodiversité, de l’Office français de la biodiversité et l’État.
Ses missions se résument en trois volets :
- Connaître et préserver la biodiversité
- Informer, former et sensibiliser
- Soutenir et accompagner les acteurs de la biodiversité
Ainsi l’Agence régionale de la biodiversité des îles de Guadeloupe est un acteur central du territoire en matière de biodiversité, dans une logique de mise en cohérence de l’action publique et de soutien coordonné des initiatives des acteurs publics et privés dans ces domaines. Son rôle principal est de fédérer les énergies, expertises et moyens des multiples acteurs de la biodiversité et ainsi créer des synergies au service de la connaissance, du partage, de la préservation et de la restauration de la biodiversité de notre archipel.
Créé en 1989, le Parc national de la Guadeloupe protège le massif forestier de la Basse-Terre ainsi que 9 aires marines et littorale constituant ensemble le cœur de Parc, et son aire d’adhésion s’étend sur 21 communes.
Cette aire protégée, à la fois terrestre et marine, est gérée par un établissement public qui a pour mission la connaissance, la protection et la valorisation des espaces.
Rattaché au Ministère chargé de l'environnement et à l’Office français de la biodiversité, le Parc national est administré par un conseil d'administration majoritairement composé d'élus.
Les Conservatoires botaniques nationaux de Martinique et des îles de Guadeloupe sont agréés par le Ministère chargé de l’environnement pour une durée de 10 ans renouvelable, sous réserve de remplir, sur le territoire d'agrément respectif, chacune des 5 missions complémentaires suivantes :
- développer et améliorer les connaissances sur l'état et l'évolution de la flore, de la fonge et des végétations
- gérer et valoriser les données
- contribuer à la gestion conservatoire et à la restauration écologique
- apporter une expertise scientifique aux pouvoirs publics
- informer, sensibiliser, éduquer et mobiliser le public
Le Conservatoire botanique de Martinique est une association loi 1901 administrée par un conseil d’administration composé en majorité de représentants des collectivités publiques.
Le Conservatoire botanique national des Iles de la Guadeloupe constitue un pôle de l'Agence régionale de la biodiversité des îles de Guadeloupe.
Les Offices de l'eau de Guadeloupe et de Martinique sont des établissements publics locaux qui agissent dans le cadre de leur programme pluriannuel d'intervention en cohérence avec le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) qu'ils animent avec les DEAL.
Le financement des Offices de l'eau provient majoritairement des redevances d'utilisation de l'eau.
Ils comptent parmi les financeurs majeurs des infrastructures d'eau potable et d'assainissement, et des opérations de gestion des milieux aquatiques.
Ils suivent l'état des masses d'eau, produisent des données afin de caractériser les enjeux pour le développement durable des usages de l'eau et la préservation de la biodiversité aquatique, et les diffusent.
Créé en 1976, le Parc naturel régional de la Martinique englobe 32 des 34 communes de la Martinique qui se rassemblent autour d'une charte de territoire visant à protéger, aménager, développer, informer et expérimenter.
S'il intervient avant tout à terre, le Parc naturel régional de la Martinique gère également les Réserves naturelles nationales de la presqu'île de la Caravelle et des îlets de Sainte-Anne, ainsi que la Réserve naturelle territoriale dite « réserve marine du Prêcheur - Albert Falco ».
Il gère l'Observatoire martiniquais de la biodiversité.
Actualités
Découvrez les actualités du territoire
1 résultat Page 1, résultats de 1 à 1
-
Martinique : une biodiversité exceptionnelle reconnue par l’Unesco
- Mobilisation des acteurs & des citoyens
Agenda
Découvrez les événements du territoire
Aucun résultat pour votre recherche
Presse
Découvrez les communiqués de presse du territoire
Aucun résultat pour votre recherche