Les 3 systèmes d’information fédérateurs : eau, milieu marin, biodiversité

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France entière

Les données apportent une connaissance objective sur de nombreuses caractéristiques liées à la biodiversité, les états de conservation, les pressions sur les milieux, l’eau et ses usages. Les 3 systèmes d’information (SI) fédérateurs assurent la fiabilité et la diffusion de ces données publiques. Utiles à tous, professionnels comme curieux, les SI contribuent notamment à l’élaboration des politiques publiques puis à leur évaluation.

Des systèmes d’information thématiques, fédérateurs et structurés pour partager les données

Des milliers de données sont collectées chaque jour sur le terrain, par des agents de différentes structures, associations et autres organisations non gouvernementales, établissements publics comme l’Office français de la biodiversité (OFB), collectivités… manuellement ou via des appareils automatiques.
Afin de pourvoir les exploiter efficacement, que ce soit pour l’information du citoyen comme les recherches du scientifique, elles doivent être comparables, vérifiables, classées et diffusables de manière réutilisable. C’est la mission des systèmes d’information.

Trois portails web au service des politiques publiques

Chaque système d’information (SI) fédérateur dispose d'un « portail » permettant l’accès à ses données, ainsi que des ressources spécialisées liées aux données (publications, chiffres-clés...) :

  • eaufrance.fr pour le SI sur l’eau et les milieux aquatiques (SIE),
  • milieumarinfrance.fr pour le SI sur les milieux marins (SIMM),
  • naturefrance.fr (indisponible suite à une cyberattaque, rétablissement prévu pour janvier 2026) pour le SI sur la biodiversité (SIB).

Ces SI sont structurés pour servir les politiques publiques, de leur conception jusqu’à leur évaluation. Ils sont notamment utilisés pour fournir les rapports demandés par l’Union européenne, en lien avec ses directives-cadres.

Ces données peuvent ainsi également être valorisées via différents outils et plateformes.

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Pour l’OFB, un rôle d’animation et de coordination technique

Chargé de répondre aux enjeux sur les données dans les domaines de l’eau, des milieux marins et de la biodiversité, l'OFB assure l'animation et la coordination technique de 3 systèmes d'information (SI) fédérateurs (décret de création de l’OFB – art. R.131-34 du CE).

Une organisation commune aux 3 SI

Le SIE, le SIB et le SIMM fédèrent des systèmes d'information publiques thématiques. Ils regroupent aussi des systèmes d’information élémentaires dits « métiers ». Certains SI métiers sont partagés par plusieurs SI fédérateurs.

Chaque SI s'appuie sur un schéma national des données 

Ce schéma vise la cohérence, l'analyse, l'interopérabilité et la diffusion des données, il fixe notamment :

  • le périmètre de son système de données,
  • la composition de son référentiel technique,
  • les modalités d'approbation du référentiel technique,
  • et, d’une manière générale, les responsabilités institutionnelles en matière de collecte et de bancarisation et les prérogatives des différentes instances consultatives et décisionnelles du système d’information.

Le système d'information sur l'eau (SIE)

Les premières structurations des données sur l’eau et les milieux aquatiques remontent à 1992 (promulgation de la deuxième loi sur l’eau). Depuis, un nombre croissant de données – plusieurs centaines de millions – sont collectées à l’échelle nationale, mises en qualité, diffusées et exploitées pour concevoir et évaluer les politiques publiques liées à l’eau.

Ces données ont trait à l’eau et aux milieux aquatiques, aux usages de cette eau et de ces milieux, à l’eau potable et à l’assainissement, aux pressions et risques sur les milieux aquatiques, ou encore à la gestion durable de l’eau. 

Le système d'information sur les milieux marins (SIMM)

Le SIMM rassemble les données relatives aux milieux marins dans les espaces maritimes français. 
Il a un rôle essentiel pour rendre compte de la mise en œuvre de nombreuses politiques publiques et notamment à l’Union européenne, comme la directive cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM) et la directive cadre Planification de l’espace maritime (DCPEM).

Durée : 3 min 0 sec

Vidéo Vimeo [Le système d'information du milieu marin (SIMM)]

Caroline est maire d'une petite commune du littoral. Elle doit engager des travaux pour limiter l'érosion de la côte. Pour monter son dossier,il va lui falloir un maximum de données.

Erwan est surfeur. Avant de poser sa planche sur un spot qu'il ne connaît pas, il va avoir besoin de deux ou trois infos.

Les données qui concernent la mer répondent à des besoins très concrets.

Ces données sont nombreuses, car il existe beaucoup de politiques publiques, de recherches scientifiques ou d'activités économiques qui sont attachées au milieu marin. Autant de sources qui produisent des données.

Auparavant, pour rassembler les données dont elle a besoin, Caroline aurait dû adresser un mail à chaque organisme concerné.

Aujourd'hui, un portail lui permet d'avoir accès en quelques clics à toutes les données qui lui sont utiles. Ce portail, c'est le portail milieumarinfrance, porte d'accès aux données du système d'information sur le milieu marin. Le fruit d'un ambitieux projet de partage de la donnée.
La France possède un des plus grands domaines maritimes. Qu'il s'agisse de défendre les récifs coralliens, de réguler la pêche ou de bien gérer les aires marines protégées.

Les politiques publiques concernent directement le milieu marin. Derrière chacune de ces politiques, il existe un système d'information qu'on appelle “SI métier", chargé de suivre la mise en œuvre de cette politique et d'évaluer son efficacité.

Le système d'information sur le milieu marin fédère tous ces systèmes d'information. Le SIMM réclame des données fiables, homogènes, traçables et doit répondre aux exigences de forme et de qualité de la réglementation française et européenne.

Toutes ces données sont gratuites et libres d'accès. Chaque donnée doit répondre au standard d'un langage commun (SAR) pour être bien décrite,
voyager plus facilement et être réutilisable sans erreur. Essentielles pour les politiques publiques, ces données de qualité permettent aussi d'alimenter de nombreux sites ou applications grand public. Comme Nav&Co ou C-monspot. Le flux de données est permanent et le portail est vivant de toutes ces contributions.

En résumé, le SIMM facilite la diffusion et l'utilisation des données.
Ce qui nous aide, tous ensemble et bien informés, à préserver le milieu marin.

Ces informations centralisées doivent permettre de :

  • caractériser les activités/usages en mer, et sur le littoral,
  • identifier les pressions engendrées par ces activités sur le milieu marin et littoral,
  • évaluer les impacts sur le milieu marin et littoral,
  • décrire et caractériser l’état des écosystèmes marins et littoraux,
  • connaître les réponses des pouvoirs publics, c’est-à-dire les actions mises en place dans le cadre des politiques publiques visant soit à limiter les pressions soit à en réduire les impacts, dans les deux cas pour améliorer in fine l’état des milieux marins et littoraux.

Le système d'information sur la biodiversité (SIB)

Le SIB a vocation à fédérer les données sur l'état de la biodiversité (habitats, espèces présentes), des informations sur les pressions qui s’exercent sur la biodiversité et des informations sur les actions menées par les pouvoirs publics pour la préserver et la restaurer. Le SIB intègre par exemple le système d'information sur l'inventaire du patrimoine naturel (SINP).

L’observatoire national de la biodiversité (ONB), issu des engagements du Grenelle de l’environnement, réunit autour de l’OFB, les acteurs et les parties prenantes de la biodiversité pour identifier les enjeux prioritaires et construire avec la communauté scientifique des indicateurs de suivi pertinents.