L'Office français de la biodiversité en Corse

En Corse, nous gérons 4 aires protégées :

• Les 3 réserves de chasse et de faune sauvage d’Asco, Tartagine et Bavella
• Le Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate

Ces espaces protégés sont encadrés par des plans de gestion, construits de façon concerté et en fonction des enjeux spécifiques, qui planifient les actions à mener (études scientifiques, contrôles, actions de gestion…) pour préserver le patrimoine naturel. Ceux d’Asco et de Tartagine sont en cours de renouvellement en 2025-2026 pour une nouvelle période de 10 ans.

L’établissement aux côtés de la DREAL, s’implique dans la territorialisation de la Stratégie nationale de biodiversité (SNB) constituée de divers « briques » : Stratégie nationale pour les aires protégées (SNAP); Stratégie nationale de lutte contre les espèces exotiques envahissantes (SNEEE); Stratégie nationale mer et littoral (SNML).

L’OFB appuie également la politique territoriale de la Collectivité de Corse en faveur de la biodiversité, s’inscrit comme un partenaire actif de l’Office de l’environnement de la Corse et contribue notamment aux travaux d’élaboration de la stratégie territoriale des Espaces naturels sensibles.

L’OFB s’est engagé sur le Plan national d’actions pour le Mouflon de Corse, dont il a assuré la rédaction et pour lequel il contribue à sa mise en œuvre sur la période 2024-2033 aux côtés de la DREAL de Corse, de l’Office de l’environnement de la Corse, du Parc naturel régional de Corse et partenaires scientifiques.

Sur le milieu marin, la délégation de façade maritime Méditerranée coordonne les suivis permettant de répondre aux besoins de différents programmes, priorisés dans le plan de façade.

Nous réalisons également de nombreux suivis d’espèces :

• Poissons et autres espèces aquatiques notamment par ADN environnemental
• Oiseaux dont migrateurs (ex : suivi et baguage bécasse des bois), rapaces, suivi des oiseaux communs (protocoles STOC-SHOC)
• Mammifère dont les petits et méso-carnivores, le Mouflon de Corse et le Chat forestier.
• Espèces exotiques envahissantes : surveillance en vue de leur gestion et de la sensibilisation des acteurs (ex : Goujon asiatique dans les plans d'eau,

Les risques sanitaires sur la faune sauvage (influenza aviaire, brucellose, virus West Nile, peste porcine africaine, etc. ) sont suivis dans le cadre du réseau de surveillance SAGIR.

La direction interrégionale n’agit pas seule pour l’acquisition de connaissance en Corse, mais en lien étroit avec les partenaires du territoire. A ce titre, elle participe activement aux différentes instances de gouvernance, de connaissance et de surveillance au niveau du territoire de Corse. L’ensemble des données produites alimentent les systèmes d’information dédiés, notamment le système d’information sur l’eau (SIE) et le système d’information de l’inventaire du patrimoine naturel (SINP).

Au cœur de la Méditerranée, la Corse est « une montagne dans la mer » dont la géographie et la morphologie impactent son histoire et son économie. Le massif hercynien qui traverse toute l’île lui confère un caractère montagneux affirmé (120 sommets de plus de 2 000 m d'altitude). Six étages de végétation se succèdent entre le niveau de la mer et le Monte Cinto, point culminant à 2 710 m. Le couvert végétal est essentiellement constitué de maquis et de forêts. L’île, longue de 183 km et large de 83 km, se développe également sur 1 150 km de côtes.

L’île possède de nombreuses zones humides et son réseau hydrographique est dense avec plus de 200 cours d’eau.

La pression de l’activité humaine se concentre sur le littoral où vit la majorité de la population de ce territoire peu peuplé avec près de 360 000 habitants mais très fréquenté par les touristes.

L’insularité, le climat, le relief et la géologie confèrent à la Corse une nature
exceptionnelle avec de nombreuses espèces végétales et animales protégées et un taux d’endémisme important : sittelle corse, truite macrostigma, mouflon corse, discoglosse corse, ail corse…

Situés au sein du « hotspot » Méditerranée, les écosystèmes marins ne sont pas en reste avec la présence de nombreuses colonies d’herbiers de posidonies et de formations rarissimes telles que les atolls de coralligène. Thon rouge, mérou, patelle géante, grande nacre, corail rouge, grand dauphin, rorqual commun et tortues marines peuplent ces eaux.

Ce patrimoine inestimable est reconnu et encadré par des dispositifs de protection, parmi lesquels : le golfe de Porto inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, la réserve de biosphère de la vallée du Fango, plusieurs aires marines protégées dont le plus grand parc naturel marin de métropole (Capicorsu è Agriate), la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio, le sanctuaire pour les mammifères marins Pelagos, 5 zones humides RAMSAR, une réserve biologique intégrale, 6 réserves naturelles et 92 sites Natura 2000.

Dans les réserves de chasse et de faune sauvage qu’il gère ou co-gère, l’OFB étudie notamment différentes espèces patrimoniales (mouflon corse, chat forestier…).

Le littoral corse est assez peu urbanisé avec près 4 % des sols artificialisés et les espaces naturels littoraux demeurent donc relativement bien préservés. Cependant, une accélération de l’artificialisation est constatée ces dernières années (deux fois plus rapide que la moyenne nationale), liée notamment à l’expansion du tourisme. Le développement de l’immobilier, de zones d’activités et d’aménagements touristiques génère des pressions importantes sur les milieux naturels : remblaiement de zones humides, destruction d’habitats et d’espèces, fragmentation des populations, etc.

L’OFB est pleinement mobilisé sur ces enjeux ainsi que sur ceux de l’eau, autre composante essentielle de ce territoire : travaux en cours d’eau, sécheresse, plan de prévention des risques d’inondation…

La région est également caractérisée par un trafic maritime important, générant des risques de pollution et de collisions avec les mammifères marins.

Un Atlas de la biodiversité communale (ABC) est une démarche qui permet à une commune, ou une « structure intercommunale », de connaître, de préserver et de valoriser son patrimoine naturel. Chaque année, l'Office français de la biodiversité soutient de nombreux projets d'ABC et la direction régionale participe à la sélection de ces projets, et accompagne les collectivités dans leur mise en œuvre. Dans la région Corse, 4 projets ont été soutenus par l’OFB.

Une aire éducative est un petit territoire naturel (bois, rivière, parc urbain, zone humide etc…) géré de manière participative par les élèves d’une école, d'un collège ou d'un lycée. Encadrés par leurs enseignants et une structure de l’éducation à l’environnement, les élèves se réunissent sous la forme d’un « conseil des enfants » et prennent toutes les décisions concernant leur aire éducative.

Des aires éducatives peuvent être mise en œuvre dans les milieux marins (Aires marines éducatives) ou terrestres (Aires terrestres éducatives). Le dispositif est ouvert aux écoles, collèges et lycées (publics et privés sous contrat).

En région Corse, l’OFB suit 34 aires éducatives en partenariat avec l'académie de l’Éducation Nationale et l'Office de l'Environnement de la Corse (OEC).

Crée en 2019, l’écocontribution est un fonds créé dans le cadre de la loi n° 2019-773 du 24 juillet 2019 portant création de l'Office français de la biodiversité. Ce fonds destiné aux Fédérations départementales, régionales et nationale des chasseurs a pour objectif de renforcer la contribution du réseau cynégétique à la mise en œuvre d’actions concrètes en faveur de la biodiversité. La direction interrégionale PACA-Corse de l’Office français de la biodiversité participe à l’instruction des dossiers déposés par les fédérations de chasseurs et au suivi de leurs mise en oeuvre.

En Corse, depuis 2019, trois projets ont été soutenus par l’Office français de la biodiversité (chiffre au 31/08/2025), portant sur de la restauration de milieux ouverts en faveur de la biodiversité, ou la sensibilisation et l’éducation à la nature.

Le programme « Entreprises engagées pour la nature » vise à faire émerger, reconnaître et valoriser des plans d'actions en faveur de la biodiversité portés par les entreprises et les structures en capacité de fédérer et accompagner divers acteurs de la société civile (associations environnementales, fondations, fédérations d’entreprises, syndicats, structures de sport de nature, etc.).

Les missions de l’Office de l’Environnement de la Corse sont très larges et transversales. Il a la charge d’impulser et de coordonner l’ensemble de la politique régionale en matière d’environnement et de développement durable, en assurant la protection, la mise en valeur, la gestion, l'animation et la promotion du patrimoine de la Corse.

Ses domaines d’intervention sont la protection et la gestion des espaces terrestres, marins, des espèces végétales et animales, des équilibres naturels, la prévention contre les incendies, la lutte contre les pollutions et les nuisances, la communication la sensibilisation et l’éducation à l’environnement.