La protection de la biodiversité ne s’arrête pas aux frontières. Pour mener à bien ses missions, l’Office français pour la biodiversité intervient au-delà du territoire national. La coopération transfrontalière et au sein des conventions internationales est indispensable.
En intervenant dans des projets internationaux, l’OFB apporte son expertise et renforce le rayonnement de la France dans les pays partenaires
La compétence technique des acteurs impliqués dans ces projets est utile aux ministères de tutelle - ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire - ainsi qu’au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour soutenir la France dans ses négociations.
L’action européenne et internationale de l’OFB contribue à la diplomatie environnementale et à la mise en œuvre des objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 de l’Organisation des Nations Unies.
Composés de gestionnaires, de décideurs ou de négociateurs, l’OFB soutient ces activités d’échanges, notamment au sein des réseaux suivants :
Les agents de l’OFB y participent pour y puiser de l’inspiration, partager des solutions et favoriser le développement de projets et d’initiatives. En exportant hors de nos frontières, le modèle de gestion de la biodiversité dans les territoires, les agents de l’OFB contribuent à l’effort de coopération internationale de la France.
Les oiseaux migrateurs, qu’ils soient terrestres ou aquatiques, constituent un patrimoine commun aux pays qu’ils traversent. Les zones humides, les forêts ou les prairies françaises leur offrent de nombreux sites de haltes migratoires ou d’hivernage.
L’OFB participe aux dénombrements aériens dans plusieurs pays, notamment dans la vallée du Nil. Il contribue à la mise en œuvre de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA).
L’Office français de la biodiversité est présent sur tous les océans. Les eaux sous juridiction française accueillent une grande diversité d’écosystèmes et d’espèces remarquables. Avec une trentaine d’États voisins par ces espaces maritimes, la France et l’OFB sont particulièrement concernés par la dimension internationale inhérente à la gestion et conservation du milieu marin, le développement des réseaux d’aires marines protégées, la biodiversité en haute mer, la planification spatiale maritime, les enjeux océaniques en lien avec le climat.
L’OFB contribue à la mise en place d’un plan international en faveur des océans (IMPANA), en lien avec la Convention de la biodiversité dans le cadre de l’initiative pour un océan durable (SOI).
Enfin, l’OFB soutient des évènements internationaux comme :
L’OFB apporte son expertise à un projet franco-belge soutenu par la Commission européenne dont pour améliorer la mise en œuvre de la politique tunisienne de l’eau. L’objectif de la coopération est d’éviter la destruction, la dégradation et la disparition des ressources en eau tunisiennes.
Les grands accords internationaux et la règlementation européenne sont des outils essentiels pour protéger la biodiversité. La France enrichit ces outils et les intègre dans ses politiques publiques.
L’OFB appuie et donne des avis techniques et scientifiques à ses ministères de tutelle et aux négociateurs français pour étayer les positions dans le cadre notamment de :
La France est signataire de six conventions de mers régionales et elle est liée par les directives européennes parmi lesquelles la directive cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM), celles liées à Natura 2000, celle liée à la planification spatiale marine.
L’OFB soutient des partenariats internationaux pour mener des actions pilote et illustrer les stratégies fondées sur une approche écosystémique, afin d’éclairer les négociations internationales.
Ainsi, le projet SARGADOM porte sur la gouvernance de sites en haute mer et possibles futures aires marines protégées (mer des Sargasse set Dôme Thermal, dans l’est de l’océan Pacifique tropical). Ce projet coparrainé par l’ambassadeur en charge des océans et le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, est cofinancé par l’OFB et le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) sur une durée de cinq ans (2021-2026).
L’OFB est chargé de mettre en œuvre tout ou partie de certains accords internationaux. L’exemple de l’application de la convention de Washintgon est parlant.
Cette convention, ratifiée par 183 pays (dont l’Union européenne) est entrée en vigueur en France en 1978.
L’OFB hérite d’un réseau de près de 200 agents coordonnés par la Brigade Mobile d’Intervention (BMI-CITES) et d’un retour d’expérience depuis 1989.
Ces agents sont spécialement formés dans la lutte contre le trafic des espèces menacées, notamment par le e-commerce, et répartis sur tout le territoire métropolitain et ultramarin.
Chaque année, le réseau CITES de l’OFB réalise plus de 700 contrôles et saisit plusieurs centaines de spécimens morts ou vivants.
L’OFB contribue à des travaux sur la règlementation, s’associe aux efforts de ses partenaires pour sensibiliser et former les enquêteurs et les magistrats qui exercent en France et dans d’autres pays. En participant à des enquêtes avec des ramifications internationales, il lutte contre :
L’OFB coopère avec ses partenaires frontaliers dans le suivi des grands prédateurs (loup, ours, lynx) à l’échelle européenne.
L’OFB soutient les acteurs de l’eau à l’international. De l’accompagnement de projets d’accès à l’eau et à l’assainissement dans les pays en développement, au plaidoyer visant à défendre la place de l’eau dans les grandes négociations internationales (climat, biodiversité), la France dispose d’un réseau d’acteurs associatifs représentant de grandes capacités d’action et expertise. En les soutenant, l’OFB contribue à la diffusion de l’expérience française et à la promotion de la gestion intégrée des ressources en eau à l’international.
Pour aller plus loin sur les projets internationaux pilotés par l’OFB