Les 1700 inspecteurs de l’environnement de l’OFB contribuent à l’exercice de la police administrative et judiciaire relative à l’eau, aux espaces naturels, à la flore et la faune sauvage, à la chasse et à la pêche.
La police administrative prévient les troubles à l’ordre public et veille à l’application de la réglementation, sous l’autorité du préfet. Elle contrôle le respect des mesures administratives liées à la faune sauvage, aux milieux naturels, à l’eau, aux espaces naturels, à la chasse et à la pêche, ainsi qu’aux missions sanitaires en lien avec la faune. Son action s’organise via des plans de contrôle thématiques (« eau et nature », « police sanitaire », « pêches maritimes », « environnement marin »). Les IE de l’OFB exécutent ces contrôles en fonction des priorités de l’établissement. Ils peuvent contrôler les sites et structures soumis à déclaration ou autorisation, consulter les documents en relation avec l’activité contrôlée voire procéder au prélèvement d’échantillons avec modalités de contrôle adaptées.
La police sanitaire, branche de la police administrative, surveille et régule les maladies animales en France, protégeant la faune sauvage, les cheptels domestiques et la santé humaine.
La police judiciaire réprime les troubles à l’ordre public en constatant les infractions aux lois et règlements environnementaux, sous l’autorité du procureur de la République. Les inspecteurs de l’environnement interviennent dans divers domaines : police de l’eau, des espaces naturels, de la faune, de la flore, des minéraux, de la chasse, de la pêche, de la publicité, des déchets et de la santé publique vétérinaire.
L’OFB collabore étroitement avec la Gendarmerie, la police nationale, les douanes et d’autres services, notamment sur le commerce illégal d’espèces sauvages, renforçant ainsi la lutte contre les infractions environnementales. Le commerce illégal d’espèces sauvages est régi par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, la CITES. Elle a pour objectif de veiller à ce qu’aucune espèce sauvage, animale ou végétale, ne devienne ou ne reste soumise à une exploitation non durable par suite du commerce international. L’accord confère une protection à plus de 40 000 espèces sauvages, et près de 200 agents de l’établissement sont qualifiés sur cette thématique.
Par exemple, en mars 2025, une quarantaine d’inspecteurs de l’environnement de l’OFB accompagnés d’une quarantaine de gendarmes ont démantelé un réseau illégal de trafic de civelles en Vendée et Charente-Maritime. La pêche de la civelle est l’une des pêcheries les plus règlementées de France. Sept personnes ont été interpellées et placées en garde à vue pour transport illégal de civelles en Espagne afin de les revendre. L’évaluation du préjudice écologique est en cours de finalisation avant que des poursuites ne soient exercées.