La solidarité interbassins

Dans les Outre-mer, les enjeux liés à la gestion de l’eau sont considérables, en termes de salubrité publique, de protection du milieu naturel et simplement d’accès pour tous à l’eau potable.

 

 

Quelques chiffres pour les Outre-mer

Pour l’eau potable :

  • 60 % taux de perte en Guadeloupe
  • 30 % de la population n’a pas accès à l’eau à Mayotte
  • 55 % des abonnés à La Réunion sont alimentés par des réseaux ne garantissant pas une sécurité sanitaire suffisante

Pour l’assainissement :

  • 18 % de la population est raccordée à Mayotte
  • Environ 80 % des effluents sont rejetés dans le milieu sans traitement

Conséquences du changement climatique :

  • Rallongement des périodes de sècheresses
  • Augmentation des risques cycloniques
  • Intensification des inondations

L'Office français de la biodiversité assure une mission de financement des infrastructures en eau potable et assainissement collectif pour parvenir à un accès pour tous à des services publics de qualité. Le fonds de solidarité inter-bassins (SIB) permet à l’OFB de soutenir les projets d’investissement à hauteur de 20 millions d’euros par an.

Ci-dessous le graphique montrant la somme de 82,2 millions engagés entre 2019 et 2022 au titre de la solidarité inter-bassins.


Dans les départements ultra-marins, cet effort s’intègre dans un programme interministériel d’amélioration des services publics d’eau et d’assainissement dans les Outre-mer : le plan eau DOM.

Ce plan a été établi en 2016 pour 10 ans pour :

  • Accompagner le transfert de compétences des communes aux collectivités ;
  • renforcer la gouvernance des collectivités compétentes en matière d’eau potable et d’assainissement ;
  • développer les capacités techniques et financières des services d’eau potable et d’assainissement ;
  • donner une priorité à l’amélioration des services d’eau potable et à l’entretien des installations d’assainissement ;
  • mieux intégrer les politiques d’eau potable et d’assainissement dans les stratégies d’aménagement et de développement du territoire.
STEP de la commune du Diamant, Martinique. Crédit photo : OFB

Il demande, depuis le 1er janvier 2020, la signature d'un contrat de progrès par les collectivités compétentes qui souhaitent obtenir le financement des projets d’infrastructure.

Toutes les collectivités concernées ont aujourd’hui un contrat de progrès en création, en application ou en révision. Ces contrats permettent une programmation de l’amélioration du fonctionnement des services d’eau et d’assainissement et des investissements nécessaires.

Depuis l’établissement de la SIB en 2008, l’établissement a ainsi financé 521 dossiers de demande de subvention. Sur l’ensemble de la période, les deux tiers des dossiers financés concernent l’assainissement mais cette répartition a évolué au cours des dernières année et sur la période 2019 – 2022, l’alimentation en eau potable est majoritaire (voir le graphique ci-dessous).

Mise en œuvre du Plan France Relance en Outre-mer par l’Office français de la biodiversité


L’Office Français de la biodiversité est chargé, dans le cadre du Plan France Relance, de la mise en œuvre de la mesure « Sécuriser les infrastructures de distribution d’eau potable, d’assainissement et de gestion des eaux pluviales en Outre-mer », pour un montant de 47 M€.

Ci-dessous le récapitulatif montrant aides accordées au titre du Plan de Relance.

Territoire

Aides accordées

Paiements effectués

Guadeloupe

8 248 000,00 €

4 349 344,42 €

Guyane

8 369 775,61 €

1 902 300,11 €

Martinique

9 270 000,00 €

1 771 000,00 €

Mayotte

10 058 000,00 €

3 028 052,45 €

Réunion

9 588 223,89 €

4 835 907,15 €

Saint Martin

760 000,00 €

76 000,00 €

Total général

46 293 999,50 €

15 962 604,13 €


L’année 2021 cumule les engagements de la SIB et du plan de relance.

Un nouveau programme d’intervention

Le conseil d’administration du 30 novembre 2022 a approuvé le nouveau cadre d’intervention de l’OFB.

Pour les financement des infrastructures en outre-mer, il s’appuie sur les priorités du contrat d’objectif et de performance (COP) : « La priorité dans ce domaine est donnée au développement de l’assainissement collectif pour réduire les rejets d’eaux usées dans les milieux (nappes phréatiques, rivières, mangroves, proximité des récifs) par les aides aux nouveaux équipements et la mise aux normes des grosses stations d’épuration au titre de la directive « eaux résiduaires urbaines ».

L’alimentation en eau potable vient en seconde priorité dans les secteurs ou elle est absente ou défaillante (ruptures, fuites ou tours d’eau) »

La solidarité Inter bassins consacrera dorénavant une part de son montant à l’accompagnement financier de projets d’Etudes et de travaux portant sur la préservation et la reconquête de la biodiversité des écosystèmes (écosystèmes terrestres, aquatiques, marins) en s’appuyant notamment sur la mise en œuvre des stratégies nationales (SNB, SNAP, PNA, SDAGE, etc.) et territoriales.

> Consultez le programme d'intervention

    Etude REOM : Amélioration de la résilience des services publics d’eau et d’assainissement en Outre-Mer et à Saint-Martin

    Produite par le CEREMA et en appui de l'Office français de la biodiversité (OFB), des Ministères de l’Intérieur et des Outre-Mer et de la Transition écologique et l’Office International de l’Eau (OIEau), il s’agit d’aider les maîtres d’ouvrages et/ou maîtres d’œuvre à rénover le réseau existant, en optimisant son utilisation et sa qualité et anticiper les crises et perturbations.

    > Consultez la page dédiée sur le site du CEREMA

    Crédit photo : CEREMA

    Boîte à outils et formulaires

    Pour les porteurs d'un projet d’étude ou d’investissement sur des infrastructures d’eau ou d’assainissement en Outre-mer qui souhaitent envoyer un dossier de demande de financement à l’OFB, une boîte à outils « informations et conseils » et les formulaires à compléter sont disponibles ci-dessous :