Pour éviter l’agglomération d’animaux et végétaux qui se fixent sur la coque et la dégrade, 99 % des bateaux sont recouverts de peintures biocides antisalissures appelées « antifouling ». Le recours à ces peintures a des conséquences néfastes sur l’environnement et sur la santé des usagers.
Même à faible concentration, les biocides contenus dans les peintures « antifouling » contaminent l’ensemble de la chaîne alimentaire marine, des phytoplanctons aux prédateurs, en passant par les organismes filtreurs (huîtres, moules). Chez l’Homme, ils peuvent provoquer des irritations, des troubles gastriques voire même à forte dose, des cancers.
Selon le réseau Econav, 1 m² d’une coque contient 15 g de biocide et 1 g de biocide pollue 10 000 m3 d’eau.
Il est donc important d’adopter de bonnes pratiques pour limiter les pollutions :
En parallèle, des solutions alternatives aux peintures « classiques » utilisant des biocides antisalissures sont également disponibles :
Ces solutions et leur impact sur le milieu marin ont été testées par l’Office français de la biodiversité et Finistère 360° en 2018. L’étude a permis la production d’un tableau qui synthétise l’efficacité du produit, la praticité de sa mise en œuvre, sa toxicité pour l’environnement et son coût.
Une enquête nationale sur les pratiques de carénage et d’antifouling
Dans le cadre du programme Econaviguer dans une aire marine protégée, l’Université Bretagne Sud et l’OFB lancent une enquête nationale à destination des propriétaires de bateaux de plaisance, sous forme d’un questionnaire en ligne, anonyme et ouvert à tous.
L’objectif de cette enquête est de mieux comprendre la sensibilité des plaisanciers aux problématiques environnementales, leur connaissance des impacts plus spécifiquement liés à l’utilisation d’antifoulings et comment leurs choix et pratiques ont pu évoluer ces dernières années, pour essayer de réduire ces impacts.