Le nouvel indicateur de l’Observatoire national de la biodiversité (ONB) de suivi de la pollution lumineuse vient de paraître dans son bilan 2021. Selon cet indicateur : 85% du territoire métropolitain est exposé à un niveau élevé de pollution lumineuse.
Cet indicateur correspond au pourcentage du territoire national fortement exposé à la pollution lumineuse en cœur de nuit par ciel clair (les données proviennent d’images satellites).
Ce chiffre est une estimation basse du phénomène notamment pour deux raisons :
C'est dans les grandes agglomérations que se concentrent les plus fort taux de luminosité.
L’éclairage artificiel nocturne est à l’origine de la pollution lumineuse. Il s'agit des lumières intérieures et extérieures des habitations et bâtiments, de la signalisation aérienne et maritime, ainsi que de l'éclairage public.
L'éclairage artificiel nocturne participe à l'artificialisation des territoires et constitue une menace importante pour de nombreuses espèces animales et végétales qui ont besoin de l’alternance jour/nuit.
Ce phénomène a de nombreuses conséquences :
Cet indicateur ainsi que le bilan 2021 de l'Observatoire national de la biodiversité (ONB) seront présentés lors de la 11ème édition des Assises nationales de la biodiversité qui se dérouleront les 3 et 4 novembre prochains au Théâtre Sénart à Lieusaint (77).
> Consultez le programme des Assises nationales de la biodiversité
Le bilan 2021 de l'Observatoire national de la biodiversité
L'Observatoire national de la biodiversité (ONB) publie son bilan de l'année 2021 sur le thème "Biodiversité en crise : il est urgent d’amplifier les actions".
Pour inverser la tendance à l’érosion de la biodiversité, ce nouveau bilan de l’ONB souligne la nécessité de s’attaquer en priorité aux effets générés par les activités humaines sur les ressources naturelles et les écosystèmes. Malgré une prise de conscience de plus en plus forte et des moyens financiers régulièrement rehaussés, il rappelle que les moyens déployés ne sont pas encore suffisants. : 2,4 milliards d’euros en 2018, soit seulement 0,1 % du produit intérieur brut (PIB), contre 45,7 milliards d'euros pour le climat.