Les gestes du quotidien

Les produits que nous consommons, les déchets que nous générons ainsi que nos pratiques de jardinage ou de loisir ont un impact sur les espèces vivantes et leur environnement naturel. Que vous habitiez en appartement ou en maison, vous pouvez aider à protéger la biodiversité en adoptant des comportements responsables chaque jour.
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    Je diversifie la flore de mon jardin ou de mon balcon

    Je diversifie la flore de mon jardin ou de mon balcon

    199 espèces de plantes sont menacées par l'urbanisation

    L’urbanisation croissante détruit et fragmente les habitats naturels des espèces, perturbant ainsi la biodiversité. C’est l’une des principales menaces qui pèsent sur la flore. Si les collectivités doivent se mobiliser pour préserver, développer et restaurer la biodiversité sur leurs territoires, vous pouvez également agir chez vous. Un mur de pierre peut tout à fait héberger quelques mousses, plantes à fleurs et fougères, surtout si c’est un mur de pierres sèches présentant des ouvertures et micro-cachettes nombreuses. Une mare offre un havre de paix aux plantes aquatiques. On peut également envisager de végétaliser son toit avec des plantes locales de prairies sèches comme l’orpin, le brome ou l’origan.
     
    Même les très petites surfaces contribuent à l’effort et favorise les continuités d’un espace végétalisé à un autre. Une jardinière de fleurs nourricières en bordure de fenêtre ou sur un balcon, c’est déjà un premier geste. Vous pouvez aussi végétaliser votre terrasse avec des arbustes en pot. N’hésitez pas à varier les espèces, les couleurs, les senteurs, les tailles. Toutes ces initiatives participent à l’effort collectif, favorisent la biodiversité et offrent à chacun un petit coin de nature.

    En multipliant ces actions, on réconcilie durablement urbanisation et biodiversité.

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    Je me renseigne avant d’acheter une graine, une plante ou un arbuste

    Je me renseigne avant d’acheter une graine, une plante ou un arbuste

    45 plantes indigènes sont menacées de disparition en France métropolitaine à cause des plantes exotiques envahissantes

    Ce n’est pas parce qu’une plante exotique est belle qu’elle est inoffensive. Certaines mettent la biodiversité en péril. Leur forte capacité d’adaptation leur donne l’avantage sur les plantes locales jusqu’à les anéantir. Les conséquences de l’introduction et de la propagation de ces plantes exotiques envahissantes sont si alarmantes qu’elles sont devenues un enjeu mondial. En France, la réglementation liste actuellement 36 espèces végétales interdites et retirées de la vente.
     
    D’autres plantes exotiques envahissantes très présentes dans nos jardins ne font pas encore l'objet d'une réglementation mais justifient qu’on y soit attentif pour éviter toute propagation. Parmi elles on trouve les renouées d’Asie, les griffes de sorcières, l’herbe de la Pampa, plusieurs espèces d’acacias, de rhododendrons et les bambous.
     

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    Je ne laisse pas mon chat s’attaquer aux espèces sauvages

    Je ne laisse pas mon chat s’attaquer aux espèces sauvages

    20 millions de chats domestiques en France

    Chaque année, les chats domestiques – ils sont 20 millions en France dont 8 à 10 millions de chats errants retournés à l’état sauvage - tuent probablement plusieurs centaines de millions de proies. La plupart de celles ramenées à la maison sont des micromammifères tels des mulots, campagnols ou musaraignes. Des petits oiseaux se nourrissant au sol sont aussi tués (verdiers, tourterelles turques, moineaux, merles…), ainsi que des reptiles et, plus rarement, de tout petits animaux (insectes, araignées, escargots…)
     
    Cette prédation à proximité d’espaces protégés ou sensibles est inquiétante. Elle est particulièrement dévastatrice sur les îles, notamment en Outre-mer où des espèces rares d’oiseaux sont décimées et menacées d’extinction. C’est le cas du monarque iphis et du Lori ultramarin de Polynésie Française. Dans les zones périurbaines et habitées, la biodiversité des jardins et des espaces verts déjà fragilisée pourrait alors reculer.
     
    Pour minimiser les conséquences de ces parties de chasse, il existe des solutions. Commencez par stériliser votre chat, cela régulera les populations de chats errants qui ont un niveau de prédation plus important. Nourrissez-le correctement, évitez de le faire sortir la nuit et encouragez les jeux d’intérieur.
     
    Il est aussi possible d’aménager son extérieur. Nichoirs et mangeoires doivent être installés hors de portée des chats. Il existe aussi des répulsifs naturels faits maison et des plantes répulsives qui décourageront votre adorable chasseur et offriront à tous une meilleure cohabitation.

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    Je ne relâche pas d’espèces exotiques dans la nature

    Je ne relâche pas d’espèces exotiques dans la nature

    30 espèces animales et 36 espèces végétales exotiques sont interdites en France métropolitaine

    La tortue de Floride et le Tamia de Sibérie, aussi appelé écureuil de Corée, ont été des animaux de compagnie très en vogue. Mais une fois relâchée dans la nature, la tortue de Floride s’est installée dans les lieux de ponte de notre tortue locale, la cistude d’Europe, qui depuis peine à se reproduire. Quant à l’écureuil, il a envahi les forêts d’Ile-de-France. On le suspecte de jouer un rôle de réservoir de la bactérie de Lyme pour les tiques.
     
    Les poissons exotiques ne sont pas non plus inoffensifs. Par exemple, le poisson rouge originaire d’Asie, très gourmand et omnivore, avale tout ce qu’il trouve jusqu’à mettre en péril des écosystèmes entiers. S’il ne faut pas jeter les poissons dans la nature, il en va de même pour le reste de l’aquarium. Les résidus de plantes décoratives, une fois libérés dans le milieu naturel, peuvent s’adapter, se propager et bouleverser l’équilibre de la biodiversité locale. Les élodées sont par exemple capables de former des herbiers si denses qu’elles peuvent colmater des pompes et encombrer des barrages.
     
    La solution pour préserver la biodiversité des milieux naturels est donc de ne pas y introduire d’espèces exotiques car elles peuvent devenir envahissantes. En France, elles sont au nombre de 66 à être réglementées. Il est interdit de les introduire en France, de les transporter vivantes, de les détenir, les échanger ou de les commercialiser.

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    Je prends soin des sols grâce au paillage et au compost

    Je prends soin des sols grâce au paillage et au compost

    ¼ des espèces terrestres vivent dans les sols

    Le sol est l’élément le plus important pour un jardin en bonne santé. Invisible et sous nos pieds, il constitue un écosystème à part entière, vivant mais fragile.

    Pour tout jardinier amateur, le paillage du sol, c'est-à-dire la couverture du sol autour des végétaux, est incontournable pour protéger les plantes et éviter le développement d’herbes non désirées (adventices). Il maintient le sol humide en limitant l’évaporation, particulièrement en été. Cela permet de réduire l’arrosage. En période hivernale et de fortes gelées, les souches des plantes restent protégées du froid.
    Mais tous les paillages ne se valent pas, certains sont particulièrement impactant pour l’environnement. Ainsi, on oublie les toiles et bâches plastiques et on évite également le paillage minéral qui est le résultat de process d’extraction destructeur de milieu et qui a tendance à élever les températures des plantations.

    Pour des sols en bonne santé, vos poubelles sont également un allié de taille. En effet, 40 à 60% du contenu de votre poubelle peut être composté. Depuis le 1er janvier 2024, nous avons tous l’obligation de trier nos biodéchets.
    Les poubelles domestiques sont remplies de déchets organiques comme des épluchures de légumes, des restes de fruits, des coquilles d’œufs ou encore du thé et du marc de café. L’entretien du jardin permet également de récupérer les feuilles mortes ou l’herbe coupée par la tonte. Utilisés de manière naturelle et transformés en compost, tous ces déchets deviennent un formidable engrais à utiliser en pleine terre, dans vos potagers mais aussi dans les jardinières de vos balcons ou plantes d’intérieur.
    En effet, le compost fertilise les sols et nourrit champignons et microorganismes,  favorisant ainsi la biodiversité dans et sur les sols. Hérissons, fourmis, vers de terre et grenouilles peuvent alors s’en donner à cœur joie et profiter de la chaleur dégagée par la décomposition des matières organiques. Il peut même empêcher l’apparition de certaines maladies ou favoriser la rétention d’eau.

    Une raison de plus pour se lancer dans le compost.
    Y compris en ville, grâce aux zones de compostage urbain !

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    Je protège les zones humides

    Je protège les zones humides

    85% des zones humides de la planète qui existaient en 1700 sont déjà détruites

    Il existe une grande diversité de zones humides, marais, lagunes, tourbières et autres mangroves. Toutes accueillent de nombreuses espèces animales et végétales dont 30% d’espèces rares menacées. Ces écosystèmes sont des filtres naturels qui dépolluent et améliorent la qualité de l’eau. Lors des crues, ces zones absorbent l’excédent d’eau puis les restituent plus tard lors de sécheresse. Certaines stockent le carbone encore plus efficacement que les forêts, empêchant ainsi la libération de gaz à effet de serre. Sur les côtes, elles réduisent l’intensité des vagues, des ondes de tempêtes et des tsunamis. À ce jour, les zones humides disparaissent 3 fois plus vite que les forêts.
     
    Pour leur permettre de lutter contre le réchauffement climatique et continuer de profiter de leurs services, il faut en prendre soin. Par exemple, en évitant de construire sur une zone humide ou en choisissant un mode de construction la préservant, et en évitant d'y rejeter tout polluant ou déchet. Dans votre jardin, utilisez du terreau sans tourbe. Enfin, vous pouvez participer à des chantiers d’entretien des zones humides ou de restauration de la nature.

    Pour aller plus loin :

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    J’installe des abris pour les animaux dans mon jardin

    J’installe des abris pour les animaux dans mon jardin

    La faune a besoin de refuges tout au long de l’année, mais c’est spécifiquement du printemps à l’automne que ce besoin devient vital. Les animaux ont besoin d’un endroit où se reposer, se protéger des intempéries et se reproduire à l’abri des prédateurs. Privilégiez des abris naturels.

    Délimitez un coin de votre jardin avec une haie champêtre d’essences végétales locales et diversifiées, des plantes hautes, des fleurs, des baies et quelques arbres et arbustes. Ensuite, il reste à aménager ce petit havre de paix. Une mare fait à la fois office d’abreuvoir, de source de nourriture et de lieu de reproduction pour les grenouilles et crapauds fortement impactés par la disparition des zones humides. Une vieille souche,  un mur en pierres sèches plein de cachettes ou un tas de bois accueilleront coléoptères, abeilles solitaires, hérissons, salamandres et quelques oiseaux et mammifères cavernicoles. La clôture ne sera pas hermétique et prévoira quelques passages pour les hérissons et petits mammifères. De la même manière, un tas de branchages morts attirera passereaux et insectes. Si vous vivez à la campagne, les chouettes trouveront leur place dans les cavités de vos mansardes ou grands arbres ou dans des nichoirs que vous aurez installés. Elles repousseront les petits rongeurs, les sauterelles et les limaces.

    Abeilles, bourdons, guêpes, papillons… ils sont indispensables au foisonnement de la végétation et aux cultures.  Vous pouvez les nourrir en plantant des espèces mellifères riches en pollens et nectar comme le framboisier, groseillier, arbousier, bourrache, romarin et thym. Par ailleurs, si on laisse un coin du jardin au repos, des espèces végétales sauvages y pousseront attirant de nouveaux pollinisateurs. Place aux renoncules rampantes, pâquerettes, trèfles blancs, achillées, millepertuis, etc.

    Bien sûr on ne gâche pas tout en pulvérisant son jardin, son balcon ou ses allées de pesticides. Pour rappel, ils sont interdits aux particuliers depuis le 1er janvier 2019.

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    J’opte pour un jardin au naturel

    J’opte pour un jardin au naturel

    4,6 millions de tonnes de pesticides déversées chaque année dans le monde

    Depuis 2022, les pesticides sont interdits dans les lieux privés à usage collectif et dans les lieux accueillant du public. Adieu pesticides et bonjour méthodes naturelles… chez vous aussi ! Pour rappel, ils sont interdits aux particuliers depuis 2019
     
    Alors comment jardiner sans pesticides ? Choisissez des plantes locales qui sont mieux adaptées au climat mais aussi à la nature du sol et dont l’entretien est plus facile. Il existe également des combinaisons de plantes qui combattent les indésirables, chacune protégeant l’autre. Vous pouvez aussi pratiquer le paillage pour protéger vos sols. Savoir identifier les ravageurs et les maladies permet également de mieux les prévenir et de réagir plus vite. C’est ainsi que votre jardin deviendra un florissant refuge naturel pour la biodiversité.
     
    Si vous détenez toujours des pesticides, ne les jetez surtout pas dans vos poubelles ou canalisations. Ils contamineraient les sols et les cours d’eau. Rapportez-les simplement à la déchetterie où ils seront traités.

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    J’utilise du terreau sans tourbe

    J’utilise du terreau sans tourbe

    2x plus de carbone stocké dans les tourbières que dans toutes les forêts réunies

    Lorsque les matières végétales (notamment les sphaignes, espèces proches des mousses) se décomposent dans les zones humides, elles se gorgent d’eau, elles forment des tourbières qui abritent de nombreuses espèces rares, protégées ou menacées. Cette ressource très nutritive est pillée pour entrer dans la composition des terreaux. À force d’extraction, les tourbières disparaissent peu à peu et peinent à remplir leur fonction de rétention de gaz à effet de serre.  En effet, leur remarquable capacité de stockage du carbone joue un rôle essentiel dans l’atténuation de certains effets des changements climatiques. Cette action bénéfique est menacée par le drainage, les incendies et l’urbanisation qui, chaque année, détruisent près de 40 000 km2 de tourbières.
     
    La plupart des jardiniers amateurs ignorent ces faits et participent sans le savoir à une agression contre la biodiversité. Pour éviter la destruction des tourbières, il est important de lire les étiquettes et de choisir un terreau sans tourbe.

    Pour aller plus loin :