Ce qu'il faut savoir sur l'influenza aviaire

L’influenza aviaire est une maladie contagieuse des oiseaux sauvages, domestiques, et captifs qui peut également toucher les mammifères domestiques et sauvages, et parfois l’homme. Depuis 2007 il n’y a toutefois pas eu de cas avéré de transmission entre humains en France ni en Europe.

Qu’est-ce que l’influenza aviaire ?

Apparue au 19e siècle, l’influenza aviaire est une maladie animale hautement contagieuse qui s’attaque aux voies respiratoires.

Elle est causée par des souches A du virus de la grippe. Deux groupes peuvent être distingués :

  • les virus faiblement pathogènes
  • les virus hautement pathogènes (seulement pour les types H5 ou H7)

L’influenza aviaire se transmet principalement par le contact direct entre des oiseaux infectés et des oiseaux sains mais peut également se transmettre via des surfaces contaminées par des fientes ou des secrétions.

Si l’infection est souvent asymptomatique et bénigne chez les oiseaux sauvages pour les virus faiblement pathogènes, elle peut cependant devenir rapidement mortelle et provoquer de graves épidémies pour les virus hautement pathogènes.

Bernache nonette. Crédit photo : Aurélien Audevard / LPO PACA

Les enjeux et impacts liés à l’influenza aviaire

L’influenza aviaire en France

Le territoire français hexagonal (et ponctuellement ultramarin) est souvent confronté à des menaces d’influenza aviaire hautement pathogène, soit sur les animaux domestiques, soit sur les oiseaux sauvages.

Que faire si je trouve un oiseau mort ou malade en période de circulation d’influenza aviaire ?

Si vous observez une mortalité d’oiseaux sauvages, particulièrement en période de circulation d’influenza aviaire :

  • Ce que vous pouvez/devez faire :
    • Pour les cadavres, prendre contact avec le service départemental ou la fédération des chasseurs de votre département pour leur signaler votre observation (idéalement avec une photo et les coordonnées GPS) – l’interlocuteur SAGIR pour alors vous renseigner sur l’utilité ou non de collecter ce(s) cadavre(s) pour analyse.
    • Pour les animaux malades dans des lieux à risque (zone très urbaine par exemple), informer un centre de soin de la faune sauvage et éventuellement la mairie.
  • Ce que vous ne devez pas faire :
    • Toucher ou ramasser l’animal
    • Transporter l’animal vers un centre de soin sans accord préalable

Pour rappel, la maladie et la mort font partie de l’écosystème, et les cadavres sont indispensables à de nombreuses espèces. L’élimination des cadavres n’est pas systématique (surtout en dehors des zones urbaines).

Quel suivi épidémiologique chez la faune sauvage en France ?

La surveillance de l’influenza aviaire (IA) sur la faune sauvage est déléguée par le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire à l’OFB, et s’appuie sur le réseau SAGIR, réseau tripartite entre l’OFB, les fédérations des chasseurs et les laboratoires vétérinaires ; et sur les partenaires du réseau.

Les protocoles de surveillance font l’objet d’une validation et si nécessaire d’une actualisation au sein de groupe multi-institutionnels regroupant les différents acteurs de la surveillance et la gestion de cette maladie. Le niveau de surveillance s’adapte au niveau de risque réglementaire IA en vigueur (faible, modéré ou élevé, voir l'arrêté du 16 mars 2016).

La surveillance repose essentiellement sur une surveillance événementielle, qui consiste à collecter les oiseaux sauvages trouvés morts, afin de les faire analyser en laboratoires.
Les espèces présentant le plus grand intérêt épidémiologique sont les anatidés, les laridés, les rallidés, les échassiers et les rapaces. Une attention particulière étant aussi porté sur les sulidés (Fous de Bassan depuis 2022).