Sensibiliser avec des histoires humaines

En marge du One Ocean Summit, le Collectif Argos organise l’exposition AMER. Du 8 février au 8 mars, plusieurs panneaux avec des textes et des photographies seront présentés sur la promenade du Moulin Blanc et en Gare de Brest pour alerter sur l’accaparement des océans. Rencontre avec Cécile Bontron, présidente du Collectif Argos.

Qu’est-ce que le Collectif Argos ?

Le Collectif Argos est une association de journalistes et photojournalistes créée en 2001 pour rassembler les expertises journalistiques autour de l’environnement. Le Collectif Argos est particulièrement connu pour ses grandes campagnes de sensibilisation à l’environnement associant exposition, livre et diffusions presse/télévision, comme Réfugiés Climatiques, Empreinte et bientôt Amer. Ces séries documentaires ont marqué les grands événements internationaux avec des expositions et projections phares : Réfugiés Climatique à la COP15, Empreinte à la COP21 et Amer au Congrès international de l’IUCN. Chaque projet a touché plus de 50 millions de personnes !

Les membres du Collectif Argos sont des journalistes reconnus au niveau international : ils ont reçu de nombreux prix photo, vidéo, presse et diffusent leurs reportages dans des médias du monde entier. 

Pourquoi avoir traité le thème de l’accaparement des océans ?

Le fait d’être en collectif nous donne une force d’action qui nous permet d’aller au-delà des sujets « évidents ». Nous partons sur des thématiques qui nous semblent importantes et peu traitées, interrogeons des experts et cherchons les histoires qui vont le mieux illustrer les problématiques. Par exemple, nous sommes partis sur le changement climatique au début des années 2000 lorsqu’il n’était illustré que par l’image d’un ours sur la banquise. Nous voulions montrer quel impact il pouvait avoir sur les êtres humains, pour montrer aux gens que ça n’était pas si loin. Et nous avons construit « réfugiés climatiques ».

Pour Amer, nous sommes partis sur le constat que l’océan n’était plus un bien commun. Nous avons rencontré beaucoup d’experts et certains, comme sur tous nos projets, nous ont dit « mais vous n’arriverez jamais à l’illustrer ! ». Mais nous trouvons toujours des histoires qui permettent d’humaniser les problématiques. Notre force, c’est que nous pouvons balayer le spectre des problématiques liées à un sujet, ici l’accaparement des mers. Et notre projet devient global, profond.

Pourquoi avoir choisi la ville de Brest ?

Comment ne pas sauter sur cette incroyable occasion ? Le One Ocean Summit est un sommet mondial de la mer qui rassemble des dizaines de chefs d’Etat pour aborder la protection des océans ! Nous voulons placer l’accaparement des mers au cœur de ces discussions. Nous voulons mettre la surpêche, l’exploitation minière, le changement climatique, le tourisme de masse, la pollution mais aussi les aires marines éducatives et la bonne gestion collective au cœur de l’espace public.