Les activités humaines sont sources de dérangements pour de nombreuses espèces. Pour y remédier, notamment pendant les périodes de reproduction, les agents de l’Office français de la biodiversité sont mobilisés sur le terrain pour informer les usagers, mettre en place des zones de tranquillité ou encore sanctionner les infractions.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, les inspecteurs de l'environnement du service départemental de l'OFB œuvrent en faveur du Gypaète barbu, espèce emblématique considérée comme "en danger" au niveau français. Son cycle de reproduction est un des plus précoces et des plus longs de tous les rapaces européens.
Le couple prépare le nid vers la mi-novembre. La femelle pond souvent deux œufs début janvier, seul un jeune s'envole vers la mi-juillet.
En collaboration avec le Parc national du Mercantour, les agents de l’OFB participent à la mise en place de Zones de Sensibilité Majeure autour de chaque site de reproduction identifié, surveillent le bon respect de ces périmètres et sensibilisent les usagers de la montagne.
Sur le domaine du Marais de Suscinio, les agents du service départemental du Morbihan sont particulièrement attentifs aux sources de dérangements qui pourraient affecter la Gorgebleue à miroir, espèce protégée sur le territoire français. Ces oiseaux migrateurs de la famille des passereaux, reviennent de leur zone d'hivernage entre la mi-mars et la mi-avril. Ils ont deux couvées par an, en mai et juin. La première ponte a lieu en mai, dans un nid construit à terre ou dans une cavité peu élevée, fragile habitat à portée de nombreux dangers. Leur magnifique plastron bleu attire chaque année de nombreux amateurs et professionnels de la photographie animalière.
Pour lutter contre ces dérangements, des opérations de contrôles sont menées régulièrement et des panneaux d'information sont installés sur le site pour sensibiliser les usagers aux bons comportements à observer.
Cap au Sud, en région Occitanie, où le service départemental du Lot veille au bon respect de l’arrêté préfectoral de protection du biotope sur les falaises où nichent le Faucon pèlerin et le Hibou grand-duc.
Ce texte qui concerne 37 sites du département interdit notamment la pratique de l’escalade, la fréquentation du pied et du haut de falaise sur une distance de 30 mètres ou encore le survol des sites et l’évolution aérienne à moins de 100 mètres des parois rocheuses, en période de nidification.
Retour à l’océan, sur les plages du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale, à cheval entre les régions Hauts de France et Normandie. Les limicoles comme le Gravelot ou l’Huitrier-pie font l’objet d’une attention particulière.
Pour protéger les nids installés dans le sable, des zones de tranquillité temporaires sont installées ainsi que des panneaux d’informations pour renseigner le public sur l’importance de cette mesure et sur les bons gestes à respecter – éloignement, silence, chiens en laisse... Pour compléter ces dispositifs, des posters pédagogiques sur les limicoles nicheurs des plages ont été réalisés en association avec le CPIE du Contentin et le Groupe ornithologique normand.
Quelques bonnes pratiques à adopter :