Favoriser la biodiversité dans les aménagements urbains

Depuis 2019, l’Office français de la biodiversité (OFB) apporte son appui technique aux services de l’Etat sur un projet d’aménagement urbain à Cesson-Sévigné (35).

Sur la commune de Cesson-Sévigné, un projet d’urbanisation baptisé Z.A.C des Pierrins (une partie du projet d’urbanisation Via Silva) a débuté en 2018. Ce projet consiste en plusieurs hectares d’urbanisation (logements, commerces et services) au sein de parcs et d’espaces verts.

Afin de minimiser l’impact du projet sur les milieux terrestres et aquatiques, la direction régionale Bretagne de l’Office français de la biodiversité a été sollicitée par les services de l’Etat pour participer au comité scientifique de Via Silva dédié aux suivis écologiques.

Une visite sur site en 2020, sur la zone dédiée aux parcs et espaces verts, permet de constater que des mesures ont bien été prises pour limiter les impacts du chantier (exemple : protection de vieux chênes, bassins de décantation, …) mais les modalités de restauration des cours d’eau et zones humides sur les premiers 400 m réalisés sont inadaptés pour garantir le fonctionnement de ces milieux aquatiques. Les cours d’eau sont surdimensionnés et relativement rectilignes, avec une faible diversité d’habitats. De plus, leurs profondeurs par rapport au terrain naturel empêchent leur débordement au sein du lit majeur et entrainent le drainage des zones humides latérales.

Lors des réunions et visites de terrain qui ont suivis, les agents de l’OFB ont émis des recommandations techniques sur les reprises à effectuer afin que la biodiversité terrestre et aquatique soit mieux prise en compte.

La Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM35), chargée d’instruire le dossier, demande officiellement au porteur de projet de déposer un « Portée à connaissance » intégrant les demandes de modifications à prendre en compte. L’ensemble des recommandations techniques sont intégrées rapidement par le bureau d’étude et les travaux ont pu reprendre suite à la validation d’un tronçon test par les services police de l’eau ainsi que l’OFB.

L’intervention de l’OFB a permis de limiter les impacts environnementaux de ce projet avec l’amélioration du fonctionnement de 2,4 km de cours d’eau, de 2,6 hectares de zones humides et une meilleure prise en compte des espèces et des habitats.

Le chantier étant achevé, les agents de l’OFB devront désormais vérifier l’évolution hydromorphologique des cours d’eau suite aux crues de l’hiver afin de proposer d’éventuelles mesures d’ajustement complémentaires.