Dans les sociétés traditionnelles polynésiennes, il existe un lien très fort entre la nature et la culture. Ces deux concepts sont intimement liés et indissociables. Ce lien est tel qu’autrefois le terme nature n’existait pas dans les langues polynésiennes.
Les Océaniens et les Polynésiens en particulier conçoivent leur environnement comme un ensemble d’éléments - le monde des dieux, les phénomènes naturels, la biodiversité, les Hommes et les ancêtres - formant un tout. De cette vision ont découlé des modes de gestion des ressources très complexes et respectés, notamment via la peur de la sanction des dieux et la présence du sacré sur l’environnement. Certaines pratiques sont toujours utilisées aujourd’hui dans des domaines comme la pêche.
Bien que certains savoirs et croyances traditionnels aient été perdus au cours du temps, ce lien nature-culture reste prépondérant et le patrimoine culturel demeure riche et diversifié.
C’est en gardant cet ancrage culturel que la biodiversité et le rapport à la nature sont considérés et que les équipes de l’OFB travaillent avec les services de la Polynésie française sur le terrain.
Le projet d’inscription des îles Marquises à l’UNESCO en tant que bien mixte nature et culture est la représentation même de ce lien.