Nouvelle-Calédonie

La mobilisation de tous les acteurs pour préserver la biodiversité

La biodiversité exceptionnelle de Nouvelle-Calédonie est soumise à plusieurs menaces qui impactent en profondeur les écosystèmes.

L’activité minière est une industrie majeure en Nouvelle-Calédonie, notamment l’extraction de nickel et de cobalt. Les concessions minières représentent 13,1 % de la surface totale de l’archipel calédonien, soit 243 689 hectares. L’exploitation de ce minerai a fortement modifié et impacté les paysages calédoniens, « de la mine au lagon » : crêtes et flancs de montagnes mis à nu et milieux aquatiques et marins engravés et pollués.

La Nouvelle-Calédonie voit chaque année entre 20 000 et 70 000 hectares de végétation partir en fumée, à cause d’incendies dont l’origine est majoritairement anthropique : brûlis pour l’agriculture ou la chasse, départs de feux accidentels, malveillance de certains individus ou encore négligence. Le climat peut favoriser par la suite la propagation de ces incendies (vents forts, sécheresse, canicule, …).

D’autre part, les espèces exotiques envahissantes (EEE) impactent durablement les écosystèmes. Ces espèces, qu’il s’agisse de vertébrés, d’invertébrés ou de végétaux, ont été introduites sur le territoire et se sont multipliées aux dépens des espèces autochtones. Sur les 105 principales EEE recensées sur le territoire calédonien, 36 comptent parmi les 100 espèces les plus envahissantes du monde.

Enfin, l’urbanisation, l’agriculture, la fréquentation de certaines zones « fragiles » et la pollution par des substances chimiques ou par des déchets « classiques » menacent également l’environnement calédonien.

Au travers du financement de plusieurs appels à projets et d’un appui technique, l’OFB encourage tous les acteurs de la société calédonienne (collectivités locales, gestionnaires d’espaces naturels, associations, établissements scolaires…) à s’engager pour lutter contre ces menaces et préserver la biodiversité. Plusieurs projets de restauration écologique ont ainsi pu être cofinancés. Autre exemple, les Atlas de la Biodiversité Communale – ou ABC – permettent à une collectivité (commune, voire province) de mieux connaître son patrimoine naturel en mobilisant sa population et de formuler des outils d’aide à la décision qui intègrent pleinement la biodiversité dans l’ensemble des politiques locales.

Avec le programme « TeMeUm », l’OFB soutient le tissu associatif et institutionnel local en finançant la mise en œuvre de micro-projets en faveur de la biodiversité sur le territoire calédonien. D’autre part, ce programme participe également à la formation des acteurs locaux par des compagnonnages auprès d’autres territoires d’outre-mer ou de métropole. Enfin, la jeunesse est également invitée à prendre part à la protection des milieux naturels et des espèces patrimoniales au travers des Aires terrestres et les Aires marines éducatives à l’occasion desquelles des écoliers des Provinces Nord et des Îles Loyauté deviennent gestionnaires d’une portion de territoire.

Action de pêche électrique sur la Trùù. Crédit photo : Julien Bouchard / OFB