En raison du climat subtropical, de l’alternance des phénomènes El Niño et La Niña et de la topographie de la Grande Terre, la Nouvelle-Calédonie connaît une pluviométrie particulièrement irrégulière rendant la répartition de la ressource en eau inégale dans le temps et l’espace.
Outre les conditions climatiques, les ressources en eau et les milieux aquatiques en Nouvelle-Calédonie sont impactés par diverses menaces, en particulier par le feu et les espèces exotiques envahissantes, les pollutions accidentelles ou chroniques d’origine domestique (défaut d’assainissement) ou économiques (« eaux rouges », rejets industriels, pollutions diffuses agricoles…) ainsi que par des prélèvements excessifs. Face à ces pressions, la Direction des Affaires Vétérinaires, Alimentaires et Rurales (DAVAR) du gouvernement de Nouvelle-Calédonie a procédé à une importante concertation auprès des usagers afin d’élaborer un document stratégique, la Politique de l’Eau Partagée (PEP) pour l’ensemble du territoire.
Alors que 7 % des foyers calédoniens n’avaient toujours pas accès à l’eau potable en 2018 et que seuls 40 % des foyers nouméens sont raccordés au réseau collectif d’assainissement, l’OFB s’engage auprès du gouvernement et des collectivités de Nouvelle-Calédonie pour la mise en œuvre de la PEP par le biais de la solidarité interbassins (SIB). Entre 2019 et 2022, c’est près de 4,1 millions d’euros qui ont été investis en Nouvelle-Calédonie afin de financer des infrastructures d’alimentation en eau potable et en assainissement ainsi que la mise en œuvre de périmètres de protection des captages. Par ailleurs, l’implication de l’OFB pour la préservation de la ressource en eau se manifeste également par le soutien à l’ensemble des opérations impliquant la restauration de bassins versant, le maintien des continuités écologiques des rivières, l’amélioration de la connaissance et la préservation des milieux aquatiques.