La Bièvre, petite rivière urbaine de région parisienne s’est vue, tout au long de son histoire, contrainte par les systèmes de moulins, tanneries, blanchisseries, et plus récemment de cloisonnement pour la protection contre les crues, par la mise en place de bassins à plan d’eau permanents. En effet, le territoire est soumis aux inondations dont plusieurs ont été importantes notamment en 1973 et en 1982. Ainsi, sur les 18 km de la Bièvre et les 15 km d’affluents, 15 bassins principaux de stockage étaient implantés. Or ces bassins bloquaient le transfert piscicole et sédimentaire, augmentaient le phénomène d’eutrophisation du cours d’eau et réduisaient, au final, les potentialités de protection contre les inondations.
Le projet a consisté en la suppression des plans d’eau permanents permettant de « réensauvager » la rivière, de lui laisser restituer ses zones humides latérales et d’augmenter les capacités de rétention d’eau des ouvrages pour réduire le risque d’inondation. L’action de suppression du mur de surverse de chaque ouvrage a suffi pour répondre à ces objectifs pour un coût très faible. Après la vidange physique de l’ouvrage, seule la nature travaillait ! En moins de 1 an la réinstallation faunistique et floristique était faite