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Saint-Pierre-et-Miquelon

Bilan du suivi des limicoles 2023 à Saint-Pierre-et-Miquelon

Connaissances & données
Espèces

Pour la troisième année consécutive, un suivi de la migration postnuptiale des limicoles a été réalisé à Saint-Pierre-et-Miquelon. Il indique des effectifs à la baisse, notamment des espèces les plus vulnérables.

Depuis 2021, les agents du service territorial de Saint-Pierre-et-Miquelon de l’Office français de la biodiversité réalisent chaque année un suivi des limicoles. Ce suivi qui respecte les règles communes élaborées par les structures effectuant les suivis de ces espèces, est mis en oeuvre deux fois par mois sur chacune des îles de l’archipel. Les sites d’observation se répartissent en 17 points de comptage définis. L’ensemble des oiseaux posés et en vol sont identifiés et comptabilisés. Le comptage s’effectue à la longue-vue à marée haute afin de voir les oiseaux au plus près.

En 2023, 20 espèces différentes ont été recensées sur l’archipel. Le Chevalier semipalmé a été observé pour la première fois et le Bécasseau de Baird, absent l’an dernier, a été aperçu de nouveau.

Au niveau des effectifs, 4 071 oiseaux ont été comptabilisés contre 6 016 en 2022.
Cette tendance à la baisse concerne notamment les trois espèces de limicoles classées en danger sur l’archipel : le Pluvier siffleur, le Bécasseau maubèche et le Petit chevalier. En septembre 2021, 340 Bécasseaux maubèches avaient été recensés alors que, deux ans plus tard, seulement 133 individus ont été observés. Quant au Pluvier siffleur, dont la dernière nidification avérée sur l’archipel remonte à juin 2018, il n’a pas été observé en 2023.

Une vigilance accrue devra être portée sur ces espèces au cours des années à venir afin de voir si cette tendance se confirme et si des mesures correctives doivent être mises en place pour tenter de ralentir ce déclin.

Ces analyses seront mises en parallèle avec les données historiques issues des observations des ornithologues locaux depuis les années 1980, ce qui devrait permettre de disposer d’un plus grand nombre d’éléments de comparaison.

Ces opérations de suivi se poursuivront en 2024.