Autrefois essentielles pour l’activité agricole du territoire, il est estimé qu’environ 50 % des mares ont disparu depuis 1950. Avec 44 % du territoire de la région Auvergne-Rhône-Alpes consacré à l’agriculture, les mares jouent encore un rôle clé, d’autant plus qu’elles sont cruciales pour la biodiversité en accueillant notamment de nombreuses espèces comme les amphibiens et les oiseaux. La restauration en cours des mares, avec l’appui croissant des agriculteurs, favorise ainsi la biodiversité tout en soutenant les activités agricoles traditionnelles.
Le projet de création et de restauration des mares agricoles porté par la Ligue pour la Protection des Oiseaux prévoit la restauration et la création de 60 mares. L’amélioration en parallèle de 24 zones humides déjà existantes est également prévue (prairies et roselières) afin de soutenir la biodiversité locale comme les amphibiens, libellules et autres espèces.
Les mares, autrefois ordinaires, deviennent de plus en plus rares alors qu'elles accueillent une faune et une flore très variées et parfois très menacées. Une grande partie de ces milieux se trouvent dans les espaces agricoles en Métropole française. En faisant le lien avec le (re)développement d'une agriculture plus paysanne et naturelle, il est désormais possible de préserver concrètement la biodiversité de ces espaces. Le projet Agri'Mares s'inscrit ainsi dans une démarche coconstruite et opérationnelle et vise à créer, restaurer et/ou améliorer des mares agricoles dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Jean-Baptiste Decotte Coordinateur d’équipe gestion de milieux naturels
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