Pour conserver quelques gouttes d’eau à la surface du sol, les habitants des Causses ont autrefois imperméabilisé les petites dépressions, construit des lavognes ou creusé des mares pour abreuver les troupeaux, laver la laine, irriguer le jardin potager… Dans ces retenues modestes, mais éparpillées dans ces paysages pastoraux, les mares et les lavognes accueillent de nombreuses espèces aquatiques. Elles attirent invariablement le gibier qui souhaite s’y abreuver, les oiseaux et les chauves-souris qui chassent tout proche…
Avec l’arrivée de l’eau potable aux portes des habitations et des bergeries, la plupart de ces points d’eau ont été abandonnés. Entre patrimoine historique et naturel, ce projet s’intègre dans la continuité d’un premier programme de restauration des mares et des lavognes du sud des Causses du Larzac. Il vise à restaurer un réseau de mares au coeur des Causses et des Cévennes, inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.
Les actions porteront sur des travaux de débroussaillage, jusqu’à la restauration complète de mares ou lavognes autour des cités templières-hospitalières de la Couvertoirade et de Sainte-Eulalie-de-Cernon, et la restauration ou l’entretien d’autres mares sur le territoire du Parc naturel régional tout en gérant certaines espèces exotiques envahissantes dans certaines d’entre-elles.
Ce projet porté par le Parc naturel régional des Grands Causses et en lien avec les collectivités et les acteurs locaux de protection de la nature et de conservation du patrimoine, envisage de restaurer les mares et les lavognes présentes sur le territoire. Réceptacles de biodiversité, mares et lavognes constituent un véritable maillage aquatique intimement lié aux paysages secs et ouverts des Grands Causses.
Jérôme Bussière, Chargé de mission Biodiversité, forêts et zones humides.
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