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Île-de-France

Coup de filet au salon des insectes

Réglementation
Espèces

Le 28 septembre 2024, les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont procédé au contrôle de la Bourse internationale des Insectes du Monde de Juvisy-sur-Orge, dans l'Essonne.

La Bourse internationale des Insectes du Monde de Juvisy-sur-Orge est considérée comme la 1ère bourse en Europe en termes de diversité d’espèces présentes. Plusieurs milliers d’insectes, en grande majorité des lépidoptères (papillons), sont présentés, échangés et vendus chaque année.

Pour la seconde année consécutive, les agents de l’OFB sont venus contrôler les exposants pour s’assurer du respect de la règlementation concernant la détention et la vente de spécimens d’animaux sauvages.
En effet, la vente de spécimens morts de lépidoptères, d’insectes ou d’araignées est obligatoirement soumise à la règlementation applicable aux espèces protégées et à celle concernant le commerce international de la faune sauvage.

Enjeu important au niveau national, le trafic des espèces est un des principaux facteurs de destruction de la biodiversité. Ce commerce illégal n’épargne pas les insectes car certains spécimens peuvent valoir plusieurs milliers d’euros.

L’an passé six contrôles avaient aboutis à l’ouverture de deux procédures judiciaires et à la saisie d’une quinzaine de spécimens protégés et/ou réglementés par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).
Cette année, neuf contrôles ont débouché sur l’ouverture de quatre procédures judiciaires et la saisie d’une quarantaine de spécimens :

  • 17 Euphydryas aurinia,
  • 5 Colias palaeno,
  • 4 Zerynthia rumina,
  • 1 Proserpinus proserpina,
  • 2 Hyles hippophaes,
  • 10 Chrysocarabus auronitens subfestivus,
  • 5 Carabus nodulosus,
  • 1 Ornithopetra priamus.

Les infractions retenues sont les suivantes : mise en vente ou vente illicite d’une espèce animale non domestique protégée, détention illicite d’une espèce animale non domestique protégée et cession non autorisée d’’une espèce non domestique ou de ses produits.

Pour ces délits, les peines maximales prévues par le code de l’environnement sont de 3 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.