Le dernier rapport de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a été dévoilé le 17 décembre 2024. Baptisée « Nexus », cette nouvelle publication met en lumière l’interconnexion des crises environnementales, sociales et économiques.
Souvent appelée « le GIEC de la biodiversité », la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques est un groupe international d'experts qui a pour mission d'assister les gouvernements sur les questions de biodiversité.
Après une première évaluation mondiale sur la biodiversité parue en 2019, 165 experts internationaux provenant de 57 pays ont travaillé conjointement pendant trois ans pour produire ce nouveau rapport, approuvé lors de la 11e session de la plénière de l’IPBES.
Le message principal de cette publication est que la perte de biodiversité, les crises alimentaires, les pénuries d’eau, les risques sanitaires, les pandémies mondiales et le changement climatique sont interconnectés. Ces menaces influent les unes sur les autres en s’amplifiant, se combinent et se répercutent en cascade. Seule une approche transversale peut permettre d’améliorer la situation.
Les scientifiques ont également évalué 186 scénarios futurs possibles sur différentes périodes allant jusqu'à 2050 et 2100, et ont présenté 71 options de réponses pour répondre à ces enjeux de façon globale.
Parmi ces solutions, une orientation primordiale en ressort : faire de la restauration écologique une priorité absolue pour répondre aux crises actuelles. Renforcer la résilience des écosystèmes via la limitation de l’utilisation des produits phytosanitaires, la création de zones marines de protection forte, la replantation de haies ou la restauration des zones humides permet de protéger l’eau, les sols et donc la santé humaine.
Au niveau européen, le règlement sur la restauration de la nature a été publié au Journal officiel, le 29 juillet 2024. Ce texte prévoit la restauration de 20 % des terres et des mers de l'Union européenne d'ici à 2030 et de 90 % d'ici à 2050. En tant qu’établissement public chargé de la préservation de la biodiversité et de l’eau, l’Office français de la biodiversité (OFB) participe actuellement à l’élaboration du plan national d’actions qui déclinera les objectifs de ce règlement européen sur le territoire français.
Au-delà de ce plan national d’actions, l’OFB est plus que jamais mobilisé pour faire de la restauration écologique un enjeu partagé par tous. Sur le volet « connaissances » et à travers différents programmes et initiatives tels que Mission Nature, le LIFE ARTISAN ou les Centres de ressources, l’Office français de la biodiversité accompagne et soutient l’ensemble des acteurs publics, privés et associatifs dans la réalisation de projets de restauration écologique.