Le 24 février 2025, une rencontre officielle entre l’Office français de la biodiversité (OFB) et la fédération nationale des Groupements de défense sanitaire (GDS-France) a eu lieu lors du Salon international de l’Agriculture, autour notamment de l’importance des actions qui concernent la faune sauvage dans la lutte contre certaines maladies animales qui touchent les élevages.
Comme chaque année, l’Office français de la biodiversité est présent au Salon international de l’Agriculture pour apporter son expertise auprès des agriculteurs, des instances représentatives de la profession, des élus et des visiteurs.
Dans ce cadre, Olivier Thibault, directeur général de l’OFB et Anne Van De Wiele, responsable de la coordination de la politique de la santé de la faune/biodiversité, sont allés à la rencontre de Christophe Moulin et Kristel Gache, respectivement président et directrice de GDS France.
Lors de ces échanges, GDS France a réaffirmé son soutien à l’OFB et l’importance de ses missions, notamment en matière d’expertise et de police sanitaire de la faune sauvage.
En effet, l’OFB contribue à la surveillance et la régulation de certaines maladies qui affectent à la fois les animaux sauvages et les cheptels.
Ainsi par exemple, dans un souci de contribuer à tester de nouvelles solutions pour lutter contre la tuberculose bovine, l’OFB pilote depuis 2023 un protocole expérimental de vaccination des blaireaux dans un territoire à risque, en partenariat avec l’Anses. Selon l’Anses, « pratiquer la vaccination dans les zones infectées en complément ou à la suite de l’abattage (…) aurait pour objectif de contribuer à diminuer la prévalence de l’infection dans la faune sauvage et d’éviter la recontamination des troupeaux bovins ».
Depuis 2 ans, plusieurs dizaines de blaireaux ont ainsi été capturés puis dépistés sur 2 zones d’études du sud-ouest de la France.
Les individus porteurs de la maladie sont euthanasiés et les individus sains sont vaccinés, identifiés et relâchés sur leur territoire habituel.
Si certaines voix se prononcent en faveur d’une élimination systématique des blaireaux « par précaution », il s’avère que cela peut être préjudiciable car la perturbation des groupes de blaireaux résultant de l’abattage, peut augmenter les mouvements des animaux et les risques de transmission d’une zone infectée à une zone indemne.
À ce jour, ce protocole expérimental est trop récent pour mesurer un effet sur les troupeaux de la zone d’étude, mais il permet d’ores et déjà de démontrer que la mise en œuvre d’une vaccination des blaireaux comme mesure complémentaire dans la lutte contre la tuberculose bovine est possible.
Un protocole similaire est appliqué chez nos voisins irlandais et anglais depuis plus longtemps et les résultats se prononcent largement en faveur du maintien de ce dispositif.
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