En avril 2024, l’Office français de la biodiversité (OFB) a lancé l’appel à projets de recherche « Préserver et restaurer biodiversité et fonctionnalité des sols en milieux agricoles – Pratiques et usages durables pour accompagner la transformation agroécologique ». Sur les 32 candidatures reçues, 6 projets ont été sélectionnés.
Doté d’une enveloppe de 900 000 €, cet appel à projets avait pour objectifs de soutenir des projets de transfert de connaissances, d’études et de recherche appliquée, permettant de mettre en évidence les liens entre pratiques agroécologiques, biodiversité et fonctionnalité des sols.
32 candidatures ont été examinées par un groupe d'experts de partenaires de la recherche (INRAE, IRD, AFES), du monde agricole (ACTA, Chambres d’Agriculture France) et d’opérateurs publics (ADEME, Agences de l’eau).
Parmi ces candidatures 6 projets ont été sélectionnés :
Tr AS PACA de AIR Climat (Provence-Alpes-Côte d’Azur)
L’objectif du projet est la réalisation d’une synthèse pour disposer d’une vision générale des questions portées par la recherche et des résultats associés concernant les pratiques agroécologiques favorables à la biodiversité et aux fonctions des sols, en réponse aux enjeux agronomiques et climatiques de la région Provence-Alpes Côte d’Azur (PACA) et des territoires limitrophes.
MIFASOLS de GRAB, Fibl France et Agribio 05 (Sud Est de la France)
L’objectif principal du projet est de mutualiser les expériences et expertises de différents acteurs (chercheurs, expérimentateurs, pédologues, conseillers, agriculteurs) pour améliorer les connaissances sur le fonctionnement des sols du Sud-Est et sur les outils opérationnels permettant de mieux accompagner les changements de pratiques. MIFASOLS permettra de construire un projet de recherche-action autour des besoins de connaissances jugés prioritaires par les différents acteurs impliqués.
PERMEABIOSOL de CNRS (UMR CRBE) (grand Sud-Ouest de la France)
L’objectif principal est de mettre au point une méthodologie simplifiée de mesure de six variables de sols cultivés en systèmes de grandes cultures, en vue de confirmer le diagnostic préoccupant, réalisé par plusieurs pédologues et agronomes, du dysfonctionnement hydraulique des sols agricoles de la région gérés en conventionnel (i.e. avec travail du sol), avec des conséquences tant agronomiques, qu’économiques et environnementales.
IndiQualSol de INRAE (UMR SAS,UMR ECOSYS, UR SEAV, UMR Agroécologie, UR BEF), ARVALIS, AUREA, Elisol, Veolia Agriculture France (territoire national)
Le projet poursuit 2 objectifs : identifier les relations entre des fonctions clés du sol (transformation du carbone, recyclage des nutriments, maintien de la structure du sol) et des indicateurs de la qualité biologique des sols afin de mieux les interpréter, en fonction du milieu et du système de culture et hiérarchiser l’effet de l’adoption de différentes pratiques agroécologiques (fertilisation organique, couverture et mode de travail du sol…) sur les fonctionnalités et la qualité biologique des sols en s’appuyant sur des dispositifs expérimentaux de longue durée sur lesquels un changement de conduite du système de culture a été opéré. Le volet 1 du projet se déroulera en coordination avec le projet Casdar Liendusol.
SYS4SOL de ISARA (UMR AGE), Solagro, Celesta-lab (Département Isère)
L’ objectif principal du projet est d’évaluer l’effet de systèmes de cultures en agriculture de conservation des sols (ACS) dans différentes zones de l’Isère, en mobilisant des données anciennes et nouvelles. Les connaissances ainsi produites seront partagées aux différentes parties prenantes du territoire.
ViVerSol de IFV, Novasol Experts, Elisol environnement, CivamBio66, association de producteurs Bio des Pyrénées-Orientales. (région Occitanie : vignobles du Tarn et des Pyrénées Orientales)
Le projet vise à produire des connaissances opérationnelles et fondamentales sur les bénéfices des différentes stratégies de gestion des couverts végétaux en viticulture pour la biodiversité du sol et à les diffuser auprès des acteurs du monde viticole. Il vise à accompagner les viticulteurs vers une meilleure gestion de la qualité écologique des sols (biodiversité et état organique) à long terme ; en proposant aux viticulteurs des outils pour intégrer la composante biologique du sol dans leur choix de pratiques. A terme, ViVerSol contribuera au déploiement de cette pratique agroécologique et permettra d’améliorer la durabilité des sols viticoles et de la viticulture.