La 40e édition du Game Fair aura lieu du 17 au 19 juin 2022 au Parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron.
Charlotte Crépon, directrice de la police et du permis de chasser à l'Office français de la biodiversité (OFB), revient sur les raisons de la présence de l'OFB au plus grand salon français dédié à la chasse.
Pourquoi l'Office français de la biodiversité est-il présent au Game Fair ?
La présence de l’OFB au Game Fair est naturelle car elle permet d’informer le monde cynégétique sur l’ensemble de nos missions, et en particulier de sensibiliser sur les enjeux de sécurité à la chasse.
En effet, l’OFB exerce pour le compte de l’Etat, des missions régaliennes en matière de chasse. Il organise par exemple le passage des examens du permis de chasser, passage obligé de l’ensemble des futurs chasseurs. L’établissement conduit également des recherches sur les espèces et les milieux et exerce un contrôle et une veille en matière sanitaire.
D’un point de vue relationnel, l’OFB entretient des échanges et partenariats constants avec les organismes spécialisés du monde de la chasse et les fédérations des chasseurs. Les fédérations sont parties prenantes de la gouvernance de l’OFB, en étant représentées par trois administrateurs au sein de son conseil d’administration.
Enfin, en matière de chasse et d’espèces chassables, l’OFB s’appuie sur une expertise de terrain, développée notamment sur les territoires dont il assure la gestion, seul ou en partenariat.
Quelles sont les missions de l'OFB en matière de sécurité à la chasse ?
La sécurité à la chasse est une des priorités en matière de police de la chasse de l’établissement !
L’OFB produit annuellement les chiffres relatifs aux accidents et incidents. Les cas d’accidents, notamment les accidents mortels font l’objet d’une étude approfondie et l’OFB mène plusieurs actions de communication grand public en faveur de la sécurité à la chasse.
L’établissement peut également être requis à titre d’expert dans le cadre d’accidents de chasse par les partenaires. L’OFB contribue également, avec la Fédération nationale des chasseurs, à l’évolution des mesures de sécurité à la chasse. Depuis 2019, les chasseurs sont obligés d’assister à une formation de sensibilisation à la sécurité de porter un vêtement fluorescent en action de chasse collective et de mettre en place un panneautage sur les routes.
La sécurité des chasseurs et des non chasseurs nécessite une forte implication de l’établissement en matière de contrôle. Par exemple, en 2021, 28 % du temps d’activité des services départementaux en matière de police a été consacré à la police de la chasse.
Plus largement, une action forte de l’Etat en matière de chasse, notamment à travers l’OFB, reste indispensable pour la réglementation et le contrôle de cette pratique et à sa bonne conciliation avec les autres usages de la nature.
Quels sont les liens entre biodiversité et chasse ?
Les enjeux liés aux activités cynégétiques sont rappelés par l’article L.420-1 du code de l’environnement qui dispose que “la gestion durable du patrimoine faunique et de ses habitats est d'intérêt général. La pratique de la chasse, activité à caractère environnemental, culturel, social et économique, participe à cette gestion et contribue à l'équilibre entre le gibier, les milieux et les activités humaines en assurant un véritable équilibre agro-sylvo-cynégétique.”
La pratique de la chasse impacte la biodiversité et peut contribuer, si elle se fait de manière durable, à l’équilibre entre les activités humaines, les milieux et les espèces chassées. Elle participe à la gestion de la faune sauvage et de ses habitats.
Le caractère durable de la chasse est ainsi fondamental pour ne pas nuire à l’état de conservation des espèces chassées et participer à leur régulation quand cela est nécessaire. A cette fin, la loi du 24 juillet 2019 consacre la mise en place de la gestion adaptative, principe de prélèvement cynégétique raisonnable et adapté en fonction de l’état de conservation des espèces.
Ainsi, l’OFB œuvre pour une chasse durable, c’est-à-dire une chasse permettant des prélèvements et des pratiques compatibles avec un statut de conservation favorable des espèces et des milieux. Ce principe est guidé par une connaissance scientifique des populations exploitées et des conséquences de leur chasse.
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