L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et l’Office français de la biodiversité (OFB) engagent un partenariat pour renforcer leurs collaborations et partager leurs compétences respectives sur la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes, dans une approche « One Health – une seule santé » et dans le contexte du changement climatique.
Benoit Vallet, directeur général de l’Anses et Olivier Thibault, directeur général de l’OFB, ont signé lundi 17 juin une convention qui pose les bases d’un partenariat de collaboration. Parmi les thèmes de travail couverts par cette convention-cadre, la santé animale, avec le suivi et l’étude de maladies pouvant être transmises entre la faune sauvage, les animaux d’élevage et/ou l’être humain (comme la tuberculose bovine, la brucellose bovine, l’influenza aviaire, etc.), ou la qualité sanitaire et environnementale de l’eau. Enfin, les deux organismes mettront leurs ressources en commun pour évaluer l’effet des substances chimiques sur la flore, la faune et la qualité des sols.
Le partenariat est prévu pour une durée de cinq ans. Les formes de collaborations envisagées sont nombreuses : réponse conjointe à des demandes d’expertises, financement et réalisation de projets de recherche, mise au point de méthodologies de surveillance, etc. Le partenariat pourra aussi se traduire par la mutualisation de données, la gestion et le partage d’infrastructures et de ressources numériques ou encore l’organisation conjointe de manifestations scientifiques et de formations.
Cette signature vient ainsi accroitre la coopération entre l’Anses et l’OFB, qui participent déjà ensemble à plusieurs initiatives telles que la plateforme nationale d’Épidémiosurveillance en santé animale (ESA) ou le Partenariat européen pour l'évaluation des risques liés aux substances chimiques (PARC). Les deux organisations assurent aussi le co-pilotage du conseil scientifique et technique du plan Ecophyto.
Le nouveau partenariat favorisera également les collaborations sur des thématiques d’intérêt commun sur lesquelles les deux institutions ne travaillent pas encore ensemble, comme l’analyse croisée des données santé et environnement, ou l’implication des sciences humaines et sociales, toujours dans la perspective de prendre mieux en considération la santé des êtres vivants et des écosystèmes dans leur globalité.