Le 21 mai 2024, le service départemental de l’Office français de la biodiversité (OFB) de l’Hérault et la Brigade de gendarmerie de Valras, dans le cadre d’une enquête conjointe, ont découvert au domicile d’un couple de Sérignan un Ouistiti à pinceaux blancs (Callithrix jacchus) maintenu illégalement en captivité.
De nombreux signalements d’habitants de Sérignan faisaient état de cris stridents d’animal dans un quartier de cette commune. Rendus sur site, les agents de l’OFB et aux Gendarmes de Valras ont réussi à localiser l’animal en laisse sur un balcon.
L’animal, correctement traité par ses propriétaires était néanmoins détenu depuis plusieurs années dans des conditions totalement inadaptées à l’espèce et ne disposait d’aucun document permettant de justifier d’une origine légale.
Un peu gras mais en bonne santé malgré une nourriture trop riche et inadaptée, le ouistiti a été placé en parc zoologique afin d’y effectuer un bilan sanitaire.
Il devrait rejoindre dans les prochains mois un groupe de congénères dans un autre zoo une fois la période de quarantaine passée.
Le Ouistiti à pinceaux blancs (Callithrix jacchus) est une espèce de primate sud américaine protégée par la Convention de Washington (CITES) en raison de la destruction de son habitat et de capture de spécimen de cette espèce pour en faire un animal de compagnie.
Cette espèce sociable qui vit en groupe de 2 à 20 individus a besoin de la présence d’autres congénères pour pouvoir s’épanouir et se positionner correctement au sein de la structure sociale du clan, dirigée par une femelle dominante.
Historiquement utilisé dans la recherche médicale, l’animal fait désormais l’objet d’un important trafic en France. Il s’agit du quatrième animal de cette espèce découvert en Occitanie en quelques années.
Dans un contexte général où les risques sanitaires se sont considérablement accrus ces dernières années, le code de l'environnement interdit strictement la détention de tous les primates quelle que soit leur taille.
Dans le cas présent, le danger chez cette espèce, qui pèse moins de 300g, ne vient pas de la morsure mais de sa proximité génétique avec l’homme qui en fait le vecteur potentiel de maladie mortelle pour l’homme comme l’Herpes B ou à la variole du Singe.
La peine encourue pour la détention ou le commerce illégal de primate est de 3 ans d'emprisonnement et 150 000€ d'amende.