Du 20 au 23 juillet 2020, les agents de l’OFB ont organisé, en collaboration avec les fédérations de pêche, plusieurs opérations de pêches électriques dans les cours de la Loue, du Dessoubre et du Cusancin pour suivre les populations de salmonidés.
Depuis 2010, le nombre de poissons dans la Loue est en forte diminution. La cause exacte est encore inconnue, mais est incontestablement le résultat de multiples facteurs. Pour lutter contre l’augmentation de ce taux de mortalité, l’ensemble des acteurs et usagers des rivières se sont déjà associés pour mettre en place des actions visant à améliorer la qualité de l’eau et la qualité physique des milieux (mesures en continu de la qualité physico chimique de l’eau, réduction des pressions humaines ou environnementales subies...). Afin de suivre l’évolution des populations et d’évaluer l’impact des mesures prises pour inverser cette tendance, des opérations de pêches électriques sont organisées tous les ans depuis 2015. Cette année, elles ont réuni une équipe mixte composée d’une cinquantaine d’agents faisant partie de l’OFB (services départementaux du Doubs et Jura) et des fédérations de pêche de la région.
Les résultats obtenus suite à cette nouvelle opération permettront de quantifier de la manière la plus fine possible l’évolution des populations de salmonidés (notamment la truite commune et l’ombre commun) : nombre, poids, structure des populations…
Ils seront présentés lors d’un prochain groupe de travail « Loue et rivières comtoises » le 9 octobre à Besançon.
Qu'est ce que la pêche électrique ?
Le principe de la pêche électrique est de dresser un inventaire à instant T sur un espace défini. Un courant électrique continu est généré dans l’eau, ce qui force les poissons à nager vers les pêcheurs qui les recueillent alors dans leurs filets. L’opération est renouvelée trois fois sur ce tronçon de la Loue, pour un comptage le plus exhaustif possible des espèces. Truites Fario, ombres, chevesne, chabot, loches sont présentes mais en quantité nettement insuffisante par rapport à ce que l’on pourrait attendre dans une rivière de ce type qui n’aurait pas de problème de pollution. C’est ce que constate Christian Rossignon de la Fédération du Doubs pour la pêche et la protection du milieu aquatique.