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Provence-Alpes-Côte d'Azur

Une saison exceptionnelle de pontes pour les tortues caouannes en Méditerranée

01 / 08 / 2023
Mobilisation
Espèces
Crédit photo : Renaud Dupuy de la Grandrive / Aire marine protégée de la côte agathoise

Pendant le mois de juillet 2023, sept pontes de tortues caouannes (Caretta caretta) ont été recensées sur le littoral méditerranéen français.

Depuis plusieurs années, l’Observatoire des Tortues Marines (OTM) et le Réseau Tortues Marines de Méditerranée Française (RTMMF) constatent une augmentation des reproductions de tortues sur le littoral méditerranéen.
Ainsi, entre 2016 et 2022 le long des côtes françaises, 4 pontes de tortues marines avaient été observées entre le Var et l’Hérault : Saint-Aygulf (2016), Villeneuve-lès-Maguelone (2018), Fréjus (2020) et Valras (2022).

L’année 2023 a été particulièrement exceptionnelle puisque 7 pontes ont été dénombrées sur le seul mois de juillet :

  • Une dans les Alpes-Maritimes (Villeneuve-Loubet - 2 juillet) ;
  • Deux dans l’Hérault (Marseillan – 9 juillet et Sète – 17 juillet) ;
  • Quatre dans le Var (Porquerolles – 15 juillet, Saint-Cyr-sur-Mer – 16 juillet et Hyères - 23 et 27 juillet).

Grâce à la mobilisation des nombreux acteurs locaux dont les agents de l’Office français de la biodiversité, les gestionnaires d’aires marines protégées, les membres du RTMMF et les collectivités, ces nids sont désormais protégés par des enclos et des campagnes de sensibilisation ont été mises en œuvre auprès des usagers des plages. Si les embryons se développent normalement, il faudra attendre la fin de la période d’incubation (55 jours en moyenne) pour espérer voir les bébés tortues (ou tortillons) s’élancer vers la mer.

Si ces évènements rapprochés sont une excellente nouvelle pour la biodiversité, ils restent cependant très difficiles à expliquer. Les tortues marines seraient-elles en train de coloniser de nouveaux habitats de ponte ? Est-ce la conséquence d’une augmentation de la température de l’eau, une modification des courants ou l’évolution naturelle des habitats de nidification ?

Ces questions demanderont encore quelques années et de nombreuses données pour que les scientifiques puissent y répondre.