Massif forestier historique et emblématique au coeur du Parc National des Cévennes, la forêt cévenole s’étend sur plus de 30 000 ha entre les départements du Gard et de la Lozère. En 2014, une étude menée par le Centre National de la Propriété Forestière (CNPF) dressait un constat alarmant : plus de la moitié des sujets étudiés étaient morts ou dans un état de dépérissement avancé. Ce phénomène est une conséquence de la pratique historique de la monoculture du châtaignier exploité initialement sous forme de verger puis abandonné suite à l’exode rural. Ce peuplement est aujourd’hui menacé par l’épuisement des souches, la maladie du chancre, l’arrivée du cynips, l’augmentation des périodes de stress hydrique ou encore le vieillissement. Afin d’accroître la résilience du territoire au changement climatique, l’objectif est de renforcer la diversité des essences au sein du massif. Le relief particulièrement accidenté ainsi qu’une alternance d’épisodes cévenols pluvieux et de longues périodes de sécheresse nécessitent de restaurer les services rendus par les massifs forestiers afin de favoriser la rétention de l’eau dans les bassins versants et d’empêcher l’érosion des sols.