Étudier l’impact des activités humaines sur la biodiversité

Afin de mieux comprendre les mécanismes qui relient les actions de l’homme et la biodiversité sur le massif de Belledonne, les équipes de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont engagé un vaste programme d’étude depuis 2018. Les trois premières années ont été consacrées à la description de l’activité pastorale et à l’élaboration d’une carte des usages récréatifs.

L’OFB gère ou cogère plusieurs espaces naturels en montagne comme la réserve nationale de chasse et faune sauvage du massif de Belledonne en Isère. Afin de protéger ces réservoirs de biodiversité, il est primordial de rechercher le meilleur équilibre entre les activités humaines, agricole ou de loisir et le maintien du patrimoine naturel.

Pour ce faire, les agents de l’OFB de la direction régionale Auvergne-Rhône-Alpes ont lancé une étude en 2018 sur une population réintroduite de bouquetins des Alpes.

Ce contraste très important pour appréhender la diversité des situations permet aujourd’hui de mieux apprécier :

• comment varient les distances parcourues par les brebis ainsi que les dénivelés franchis en fonction des caractéristiques des alpages et de l’année considérée ;
• comment les brebis s’adaptent aux différents faciès d’alpages pour tirer le meilleur profit des ressources alimentaires disponibles ;
• les effets combinés des déplacements effectués et de la qualité des ressources sur l’état corporel des troupeaux suivis.
• comment évolue la charge parasitaire des troupeaux au cours de l’estive.

Parallèlement à ce travail, des traceurs GPS ont été distribués à 216 pratiquants d’activités de loisirs (randonneurs, chasseurs,…) pour élaborer une carte des usages récréatifs. L’analyse des données tout comme la restitution auprès des partenaires sont assurées par l’OFB.

Après cette première étape de description des activités pastorales et récréatives, débutera dès janvier 2021 le second volet du projet. Les différentes couches d’informations seront croisées pour caractériser les interactions entre les activités humaines et la faune sauvage.

Cette étude a pu voir le jour grâce au programme européen Leader qui vise à soutenir des projets pilotes en zone rurale. Une subvention a également été accordée dans le cadre du plan pastoral territorial, ce qui matérialise directement l’intérêt du monde pastoral pour ces travaux d’acquisition de connaissance.