Entre avril et juillet, les agents du service départemental du Loir-et-Cher de l’Office français de la biodiversité (OFB) étaient sur le terrain pour protéger la nidification des busards.
Depuis 2010, l’OFB et l’association Loir-et-Cher Nature travaillent conjointement pour protéger les nids des trois espèces de busards présentes dans la zone Natura 2000 Petite Beauce : les busards saint-martin et cendré essentiellement mais aussi le busard des roseaux qui colonise désormais la plaine en plus du marais, son territoire habituel. Ces espèces ont l’habitude de nicher au sol et notamment dans les champs céréaliers. Pendant la période des moissons, des nids sont parfois détruits par méconnaissance de leur présence.
Afin de les protéger, il faut tout d’abord déterminer précisément la localisation des nids.
Pour ce faire, les agents observent les allées et venues des rapaces qui transportent des grandes herbes et des brindilles pour constituer leur nid. Lorsque la nidification est commencée, ils repèrent aussi les mâles qui apportent des proies aux femelles, de la couvaison à l’élevage des jeunes.
Une fois les nids localisés, les agents rencontrent l’exploitant des parcelles pour l’informer de la présence du nid et connaître la date de la moisson. Un survol du terrain en drone est parfois mis en place pour déterminer l’âge des poussins et ainsi vérifier si la moisson surviendra avant leur envol.
En fonction de ces critères, et avec l’aval de l’agriculteur, le nid pourra être protégé par une cage à ciel ouvert qui permet l’envol des jeunes busards sitôt sevrés. Ce dispositif doit être mis en place au dernier moment et uniquement si nécessaire pour ne pas que les prédateurs comme le renard puisse suivre le passage laissé dans les céréales par les agents.
Depuis le début de ce programme de protection, les résultats sont au rendez-vous. Chaque année, plus de 90 % des jeunes busards cendrés peuvent être protégés. Cette espèce est particulièrement vulnérable car elle affectionne les parcelles d’orge d’hiver récoltées en premier.
Les effets sont également visibles sur les populations en général avec des effectifs stables pour le busard saint martin, en augmentation pour le busard des roseaux et pratiquement doublés pour le busard cendré.