L’Office français de la biodiversité et le Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE) lancent un nouvel appel à manifestation d’intérêt (AMI) dans le cadre de leur coopération. Celle-ci, lancée en 2018, vise à fournir un appui méthodologique et statistique à destination des gestionnaires d’aires protégées. Les nouveaux sujets permettront de poursuivre l’objectif d’un transfert continu de compétences, de savoirs et de méthodes à l'ensemble des acteurs de la biodiversité.
Tout projet doit être déposé par une entité française de droit public ou privé, gestionnaire d’une ou de plusieurs aires protégées, ou tête de réseau d'aires protégées.
Cet AMI vise à fournir un appui méthodologique et statistique pour la conception, la mise en œuvre et/ou l’évaluation d’une opération scientifique (inventaire, suivi, etc.) portant sur la biodiversité française. Chaque projet sélectionné bénéficiera de la mise à disposition de temps de travail d’un ingénieur recruté dans le cadre de la coopération OFB-CEFE.
Les études proposées doivent porter sur la création d’une nouvelle opération scientifique (inventaire, suivi, etc.) ou sur l’évolution d’une opération scientifique déjà existante. L’opération scientifique doit s’intéresser à des espèces (animales et végétales) ou à des habitats naturels.
Les projets pourront porter sur tout type d’aire protégée, terrestre ou marine, en France.
Cet AMI s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale pour les aires protégées 2030, publiée en janvier 2021 par le ministère de la Transition écologique et dont l’Office français de la biodiversité est l’un des acteurs majeurs de sa mise en œuvre.
Un maximum de 6 études pourra être sélectionné. Ce nombre sera adapté en fonction de la quantité de travail estimée pour chacune d’entre elles.
Jusqu’à 8 semaines de temps-ingénieur pourront être consacrées à chaque étude. Ce temps pourra être réparti au sein de la période 2022-2023. Cette répartition du temps-ingénieur sera faite par l’OFB et le CEFE.
Les projets sélectionnés ne bénéficieront d’aucun soutien financier de l’OFB et du CEFE dans le cadre de cet AMI.
Les propositions doivent être envoyées avant le 16 avril 2022 minuit (heure de Paris) via le formulaire de candidature.
Pour aider les gestionnaires à préparer leurs propositions de sujets, un webinaire de présentation de la coopération OFB-CEFE était organisé le jeudi 3 mars 2022. Le replay est disponible ci-dessous.
Les réponses aux questions posées dans le cadre de ce webinaire ont été rassemblées dans la Foire Aux Questions (FAQ) en bas de page.
Oui cela est possible d’avoir une entrée « habitat naturel », comme le précise l’article 1.2 du règlement, le sujet « doit s’intéresser à des espèces (animales et végétales) ou à des habitats naturels. Des opérations scientifiques portant sur des pressions et usages (ex : activités de pêche, fréquentation touristique, etc.) sont recevables dans la mesure où elles intègrent explicitement une composante biodiversité ».
Oui, si le projet porte au moins en partie sur le territoire d’une aire protégée et est porté par un gestionnaire d’aire protégée.
Non, la valorisation scientifique réalisée par le CEFE et l’OFB, le cas échéant, n’est pas comptabilisée dans ces 8 semaines qui sont strictement consacrées à l’accompagnement du gestionnaire lauréat.
Tout frais lié à l’étude (matériels, moyens humains, prestation, etc.) est à la charge du gestionnaire porteur ou de ses partenaires et financeurs (cf. article 4.1).
En général, les échanges avec les experts sur le sujet ne sont pas payants puisqu’il s’agit d’une ou deux réunions d’échanges sur le sujet. Si par contre un expert doit intervenir sur le terrain ou pour les analyses (détermination des espèces par exemple), cette prestation sera à la charge de la structure qui porte le projet.
Oui. Il est bien sûr peu probable que deux sujets d’une même structure soit retenue.
Oui, cela est même conseillé. Au vu du calendrier de cet AMI 2022, l’accompagnement des nouveaux lauréats portera sur des sujets dont la phase terrain pourra commencer au mieux au printemps 2023 (par exemple, pour des taxons présents en métropole dont le pic d’activité a lieu au printemps).
Oui, tout à fait. L’article 2.1 du règlement indique « Tout projet doit être déposé par une entité française de droit public ou privé, gestionnaire d’une ou de plusieurs aires protégées, ou tête de réseau d’aires protégées ». Cette tête de réseau peut être de niveau national, régional, départemental, etc.
L’accompagnement réalisé par l’ingénieur recruté dans le cadre de la coopération OFB-CEFE ne se déroule pas sur 8 semaines consécutives. Pour cet AMI, il sera étalé sur les années 2022-2023. Il est donc difficile de déterminer le temps nécessaire du côté de la structure porteuse d’autant que cela dépend beaucoup du sujet (synthèse ou pas de données antérieures, pré-étude sur le terrain ou pas, besoin de faire du lien entre différents acteurs ou non). Cependant les premières années de la coopération ont clairement montré que les sujets qui allaient le plus loin étaient ceux pour lesquels il y avait un investissement en temps conséquent de la structure porteuse.
Le règlement précise que « les études proposées doivent porter sur la création d’une nouvelle opération scientifique (inventaire, suivi, etc.) ou sur l’évolution d’une opération scientifique déjà existante » (cf. article 1.2). Un besoin de création d’opération scientifique, qui serait intégré dans une future demande de financement auprès d’un financeur, peut donc être proposé. Toutefois, le comité de sélection sera amené à s’intéresser à la maturité de chaque projet proposé mais aussi aux moyens disponibles (et donc à l’assurance de voir aboutir la création de l’opération scientifique), cf. article 2.2.1.
Tout frais lié à l’étude (matériels, moyens humains, prestation, etc.) est à la charge du gestionnaire porteur et/ou de ses partenaires et financeurs (cf. article 4.1). La mise en œuvre sur le terrain du protocole proposé au gestionnaire dans le cadre de l’accompagnement OFB/CEFE est faite par la structure porteuse et/ou ses partenaires, et non par l’OFB ou le CEFE.
Oui, un tel projet est éligible dans la mesure où il s’agit de faire évoluer un protocole (cf. article 1.2). Toutefois, il sera important de bien préciser la nature des données dans le formulaire afin que le comité de sélection soit en mesure d’appréhender le temps qui serait à consacrer à l’analyse de ces données. Si ce travail d’analyse parait trop important, ce sujet risque d’être écarté étant donné que l’accompagnement OFB-CEFE ne pourra pas dépasser 8 semaines au total (pour l’ensemble de la démarche) pour un même sujet. A noter qu’il est possible dans le cadre de l’accompagnement que le CEFE co-encadre un stage avec la structure porteuse.
Cela est à la charge de la structure lauréate de l’AMI, qui doit donc être en capacité de coordonner le projet et les différents interlocuteurs/partenaires. Il s’agit d’un des critères examinés par le comité de sélection, cf. article 2.2.1.
Oui, c’est tout à fait possible, tant qu’il s’agit de créer ou de faire évoluer une opération scientifique (cf. article 1.2).
Non, ces frais de déplacements sont à la charge de l’OFB et du CEFE.
Oui, cela est possible qu’il s’agisse de plusieurs sites au sein d’une même aire protégée, comme de plusieurs sites au sein de différentes aires protégées. Concernant le second cas, le règlement précise d’ailleurs qu’ « à qualité égale, les projets menés en partenariat impliquant plusieurs gestionnaires d’aires protégées seront favorisés ».
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