Du 27 juin au 1er juillet s’est tenue la 2e conférence des Nations Unies pour les océans à Lisbonne. L’Office français de la biodiversité était présent au sein de la délégation française.
Au total, 6 000 participants dont 24 chefs d’Etat et de gouvernement, et plus de 2 000 représentants de la société civile ont assisté à cette seconde édition.
En introduction, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a rappelé les pressions auxquelles les océans sont soumis comme l’acidification des eaux, le blanchiment des coraux ou encore la pollution plastique. Il a ensuite appelé à investir dans les infrastructures climato-résiliente, à développer davantage d’innovations et de connaissances scientifiques et a encouragé le secteur agro-alimentaire à investir dans des systèmes plus durables.
Tout au long de la semaine, plusieurs pays ont émis des propositions en faveur de la bonne santé des océans :
- Le Kenya a proposé de créer un fonds pour financer l’économie bleue
- Le Royaume des Tongas, le Cap-Vert, Sao Tomé-et-Principe, Trinité-et-Tobago ont appelé à la création d’un instrument juridique contraignant sur la lutte contre la pollution plastique.
- La Grèce s’est engagée à établir des zones marines protégées sur 30 % de son territoire maritime et à réduire de moitié les déchets plastiques marins et de 30 % les déchets micro plastiques.
- L’Australie compte injecter 1,2 milliards de dollars pour restaurer la grande barrière de corail
- Les Comores, la Géorgie, le Venezuela, le Bénin et l’Espagne se sont engagés à renforcer la lutte contre la pêche illégale.
- La principauté de Monaco, le Bénin, le sultanat d'Oman et Israël se sont engagés à augmenter la superficie de leurs aires marines protégées
Du côté français, Emmanuel Macron a confirmé sa détermination à faire aboutir les objectifs de développement durable, en affirmant que « les graves troubles du monde géopolitique, que les Nations Unies traversent depuis février dernier, ne doivent pas nous détourner de notre mission collective : celle de réussir l’Agenda du développement durable ».
Une charte européenne sur l’éducation à l’environnement marin
Cette conférence internationale a également été l’occasion d’adopter « La charte pour une éducation bleue ». Ce document se décline en 10 engagements :
- Doter les apprenants de connaissances sur le rôle de l’océan ainsi que de compétences et d’outils ;
- Promouvoir l’empathie des apprenants pour l’océan ;
- Reconnaître les liens entre l’éducation à l’environnement marin, climatique et écologique ;
- Co-développer les meilleures méthodes pour engager les apprenants et optimiser leur éducation ;
- Organiser la formation et le développement continus des professionnels de l’éducation, des animateurs jeunesse et des formateurs ;
- Identifier et encourager la coopération internationale et régionale en matière d’éducation sur les océans ;
- Echanger, développer et diffuser les bonnes pratiques dans le domaine de l’éducation à l’environnement marin pour accroître l’efficacité des programmes ;
- Augmenter la visibilité de l’éducation à l’environnement marin auprès des décideurs et des médias ;
- Promouvoir l’inclusion de l’éducation à l’environnement marin dans les programmes d’apprentissage nationaux ;
- Contribuer à l’évaluation des stratégies et des politiques qui soutiennent l’éducation à l’environnement marin.
Cette charte a été signée le 29 juin par 10 organisations qui mettront en œuvre ces engagements dans leur pays respectifs :