Dans le cadre du jeu de grattage « Mission Nature », 21 projets de restauration de la biodiversité sont mis en œuvre. Retour sur le projet de reconquête de la biodiversité des plaines céréalières piloté par le Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine.
« Le département de la Vienne a beaucoup souffert des différents remembrements des années 70 à aujourd’hui. Ainsi, les haies, mares et prairies ont quasiment disparu au même titre que les nombreuses espèces animales et végétales inféodées à ces milieux. » alerte Baptiste Bidet, chargé de missions en Vienne au Conservatoire d’Espaces Naturels de Nouvelle Aquitaine.
Dans le Poitou, les paysages de bocages utilisés pour l’élevage ont progressivement disparu pour laisser la place de vastes ensembles céréaliers. Avec ces changements d’usage, la biodiversité des milieux agricoles a fortement décliné ces dernières décennies.
Pour favoriser le retour de la biodiversité dans ces milieux, et notamment des pollinisateurs, le projet financé par Mission Nature prévoit d’acquérir, de restaurer et de gérer deux ensembles parcellaires à forts enjeux en termes de biodiversité : 18 hectares de friches agricoles à Vouillé, au lieu-dit du Cormier vert, et une parcelle de 10 hectares sur la commune de Saint-Sauvant.
« Au sein du Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle Aquitaine, la notion de sécurisation du foncier est fondamentale, car elle garantit que le bénéfice des actions positives menées aujourd’hui sera encore présent demain. » explique le chargé de missions.
Une fois propriétaire, le Conservatoire d’espaces naturels pourra engager les travaux qui incluront la création de mares, la plantation de haies et la restauration des prairies. Ces aménagements offriront des conditions favorables à beaucoup d’espèces floristiques et faunistiques. La création de mares par exemple, va être importante pour une espèce emblématique de l’ouest de la France : le Triton marbré.
« Ce projet constituera pour nous, mais également pour l’ensemble des acteurs de l'environnement, une vitrine d'un véritable projet de restauration et de reconquête de la nature. Cela va permettre de mettre en avant un savoir-faire assez méconnu, développé par notre structure dans le domaine du génie écologique. » conclut Baptiste Bidet.