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Création de la réserve naturelle nationale de l’archipel des Glorieuses

Espaces naturels protégés
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Le 8 juin, journée des océans, l’archipel des Glorieuses, appartenant aux îles Eparses dans le sud-ouest de l’océan Indien, a été classé en réserve naturelle nationale. La réserve est créée en lieu et place du Parc naturel marin du même nom, mis en place en 2012 et abrogé ce jour.

L’aboutissement de deux ans de travaux avec le Parc naturel marin des Glorieuses

Cette création marque l’aboutissement de deux ans de travaux de transformation du Parc naturel marin des Glorieuses en réserve naturelle nationale par l’administration des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) avec le concours de l’équipe du Parc et de son conseil de gestion. Ce dernier avait émis un avis favorable à la création de la réserve ainsi que le conseil d’administration de l’Agence française pour la biodiversité (désormais Office français de la biodiversité).

Gros plan sur du corail de feu du genre Millepora platyphylla, des hydrocoralliaires très urticants. Crédit photo : Clément Quétel / TAAF

La création de la réserve naturelle nationale répond aux engagements de la France et à la responsabilité qu’elle porte de protéger la biodiversité terrestre et marine de cet espace fragile, comprenant plus de 3 000 espèces répertoriées. C’est également une concrétisation phare de la stratégie nationale des aires protégées pour la prochaine décennie (2020-2030). Elle contribue à l’objectif fixé par le Président de la République : classer 30 % de l’espace maritime et terrestre français en aires protégées, dont un tiers sous protection forte.

Retour sur le bilan de 8 ans de gestion par le Parc

Le Parc naturel marin des Glorieuses a largement contribué en 8 ans à l’étude et au suivi des Glorieuses, Iles Eparses.

Ce lieu extraordinaire et unique, qui semble isolé des pressions humaines, est un hotspot de biodiversité au niveau mondial pour la biodiversité marine (coraux, herbiers, tortues, baleines) et les changements globaux.

Les travaux menés par le Parc et ses partenaires ont confirmé le caractère exceptionnel du patrimoine naturel marin de l’archipel, par la mise en œuvre d’une stratégie ambitieuse d’acquisition des connaissances.

Les agents du Parc descendent une benne Van veen pour prélever des sédiments. Le volet qualité de l'eau de la première mission "Panamag" avait pour principaux objectifs d'acquérir des données caractéristiques de saison sèche sur la qualité de l’eau (paramètres physico-chimiques), d'échantillonner les différents types de substrats (sols marins) et d'établir un état des lieux en matière de contamination chimique de l’eau et des sédiments. Crédit photo : Clément Quétel / TAAF

Le conseil de gestion du Parc a pu interdire la zone à la prospection de ressources minérales grâce à la procédure de l’avis conforme. Il a également permis de créer une culture commune entre gestionnaires, pêcheurs, scientifiques et entre les gestionnaires du Parc naturel marin des Glorieuses et ceux du Parc naturel marin de Mayotte. Mais les opérations de surveillance et les suivis scientifiques menés depuis la création du Parc ont aussi montré que la pression humaine, notamment la pêche, sur ces écosystèmes éloignés était importante.

Ce bilan a servi à la création de la réserve naturelle nationale pour renforcer la protection réglementaire du milieu marin, y ajouter la protection du milieu terrestre et mettre en place une politique de surveillance et de contrôle ambitieuse.

Découvrez le bilan du Parc

La coopération continue

L’aventure du Parc naturel marin va donc se poursuivre, se transformer et devenir celle de la réserve naturelle nationale de l’archipel des Glorieuses. Les partenariats et les collaborations tissés entre l’équipe de l’OFB, les membres du conseil de gestion du Parc et les TAAF continuent. Un membre du conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte, dont les eaux sont contiguës aux Glorieuses, ainsi qu’un représentant de l’OFB seront membres du conseil consultatif de la réserve.

Une mission d’acquisition scientifique commune entre les TAAF et le Parc naturel marin de Mayotte est prévue d’ici fin 2021 sur les bancs éloignées de Zélée (dans les eaux mahoraises) et Geyser, qui fait partie des Glorieuses.

Consultez le décret de création de la réserve