Devenir un territoire résilient

Mercredi 23 novembre 2022, le second lab’territoires résilients a mis en lumière deux territoires engagés pour la nature : les villes de Saintes et de Lille.

Le programme « Territoires engagés pour la nature » propose aux collectivités de faire émerger, reconnaître et valoriser des plans d'actions en faveur de la biodiversité. Pendant le salon des maires et des collectivités locales, les représentants de la ville de Saintes et de Lille sont venus présenter les initiatives qu’ils ont menées sur leurs territoires respectifs.

L’exemplarité des communes permet de rendre les territoires résilients face aux menaces qui pèsent sur la biodiversité comme le changement climatique ou l’artificialisation des sols. Les élus locaux ont rappelé la nécessité de bien connaitre son territoire, car il n’existe pas de solution clé en main. Comme l’indique Charlotte Toussaint, maire adjointe à la transition écologique : « Il faut tenir compte de son histoire, de ses forces et de ses vulnérabilités. »

Un projet ambitieux et ancré

Saintes et Lille ont deux profils différents. Leur engagement s’est concrétisé par une reconnaissance de territoire engagé pour la nature mais aussi en tant que lauréates de Capitale française de la biodiversité. A Saintes, le projet s’est coconstruit avec la population, autour d’une forte demande citoyenne. L’ambition partagée de voir la ville comme un éco-socio-système a permis de réaliser différentes actions comme la préservation des trames vertes et bleues sur le territoire et l’identification des réseaux écologiques du territoire (corridors de biodiversité). L’implication des citoyens a été une réussite notamment avec la création d’un Conseil local de la transition écologique. Les Saintais ont fait un diagnostic du territoire et ont participé à des commissions avec actions mises en place avec la ville en lien avec tout un réseau d’acteurs. Des chantiers participatifs avec des centres sociaux ont été mis en place, des permis de végétaliser ont rencontré un succès assuré aussi bien dans des habitats collectifs et individuels mais aussi les écoles.

Travailler en transversalité

D’expérience, les deux collectivités ont tenu le pari d’engager cette transition écologique sur des chantiers transversaux. A Lille, le choix a été fait de reconquérir des friches. Un écoquartier est sorti de terre, le secteur de la Citadelle entièrement repensé. « Lille est une ville urbanisée au sein d’une métropole agricole, précise Pierre Posmyk, maire adjoint délégué à la biodiversité, à la ferme pédagogique et aux mobilités actives. Nous avons décidé au fur et à mesure de capitaliser sur nos acquis pour repenser entièrement la ville ». Aux abords de la Citadelle, le projet a combiné l’habitat, les loisirs et le travail avec 25% espaces verts dont la moitié sont ouverts sur au public. Les fossés minéralisés ont été transformés en noues végétalisées, « Lille s’est transformée pour devenir une ville bas carbone et nous l’appliquons sur chaque chantier que nous lançons », précise l’édile.

La végétalisation des écoles lilloises, une Solution d'adaptation fondée sur la Nature

Désimperméabilisation des sols, créations de bacs à cultiver, potagers pédagogiques les écoles de métropole lilloise bénéficient d’un programme spécial depuis 2018. Ces interventions sont longues, les travaux ont lieu pendant l’été, les chantiers échelonnés selon la prise en charge des aménagements énergétiques qui restent prioritaires.

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