Le 28 septembre 2023, quatre étudiants de l’université de la Sorbonne ont embarqué sur les navires de la Marine nationale pour réaliser une mesure du microbiome océanique à l’échelle planétaire.
Chaque litre d’eau de mer comporte entre 10 et 100 milliards d’êtres vivants, invisibles à l’œil nu. Ce microbiome composés de virus, bactéries, organismes unicellulaires et animaux joue un rôle essentiel dans la régulation de l'écologie planétaire depuis des milliards d'années.
Pour mieux comprendre son évolution et le fonctionnement de l’océan, quatre étudiants en sciences de la mer, en écophysiologie et écotoxicologie de l’université de la Sorbonne ont embarqué pour un an à bord de deux bâtiments de soutien et d’assistance Outre-mer (BSAOM) de la Marine nationale. Cette mission se déroulera dans le Pacifique Sud-Ouest entre la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna et le Pacifique Sud-Central à Nord-Est, avec les 5 archipels de la Polynésie française et jusqu'à Clipperton.
En mer, les jeunes officiers effectueront l’ensemble des prélèvements (échantillons et données), une partie des analyses et transmettront aussi leurs observations aux marins pour leur faire appréhender l’importance et la diversité de la vie invisible des océans. À terre, ils fourniront des observations satellites de caractérisation du plancton aux BSAOM et empliront une mission de médiation scientifique auprès des universités d’Outre-mer et des acteurs locaux de l’environnement et de l’éducation.
Baptisée « mission Bougainville », cette aventure scientifique et citoyenne tentera également de répondre à des questions fondamentales, notamment l’effet des îles sur la composition du microbiome de surface ou encore le flux de carbone vers les grands fonds.
La mission Bougainville est portée par Sorbonne Université et son Institut de l’Océan, l’association Plankton Planet et la Marine nationale, deux mécènes, Naval Group et la Fondation Veolia et l’Office français de la biodiversité, partenaire financier majeur.
A travers cet engagement, l’OFB souhaite participer au développement d’initiatives « d’observations citoyennes » afin d’augmenter considérablement les connaissances et le capital de données scientifiques. En effet, l’utilisation au cours de cette mission d’un ensemble de capteurs et d’instruments dits « frugaux » car facilement transportables et réparables et d’un prix de revient environ 10 fois moins cher que leurs équivalents commerciaux, permet d’envisager, dans les années à venir, la multiplication de ces initiatives
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