Lancement de l'appel à projets ENVOLtaïque 2024

L’appel ENVOLtaïque est ouvert à tous types d’organisation (université, établissement public de recherche, bureau d’études, exploitant ou développeur de parcs photovoltaïques, collectivité territoriale…). La seule exigence est que l’équipe du projet comprenne au moins un chercheur parmi ses membres actifs. Un partenariat avec une université ou un établissement public de recherche est fortement encouragé, mais pas indispensable car certains chercheurs exercent leur activité en dehors de ces structures. Des publications dans des revues scientifiques internationales suffisent à témoigner d’une activité de recherche. Cette exigence tient à la dimension « recherche et développement » des travaux qu’ENVOLtaïque souhaite susciter.

Un développeur/exploitant peut contribuer principalement de deux manières à ENVOLtaïque.
La première est de partager à la communauté ENVOLtaïque, les parcs qui pourraient être suivis par les projets. L’engagement consiste alors à rendre accessibles les parcs retenus par les projets, à fournir des renseignements complémentaires sur ces parcs en fonction des besoins des projets et à échanger régulièrement avec les projets pour permettre une appropriation en continu des résultats. Ce formulaire permet de recueillir les informations nécessaires à cette première contribution.
La deuxième est de proposer lui-même un projet, en partenariat avec une équipe scientifique (cf. « Qui peut déposer un projet ? »). Dans ce cas, nous encourageons à considérer également des parcs d’autres développeurs/exploitants en complément de ses propres parcs (cf. « Est-il possible qu’un projet n’étudie que des parcs qui appartiennent à un seul développeur ? »).
Les deux contributions sont évidemment compatibles entre elles.

Nous encourageons les projets à considérer des parcs de plusieurs développeurs/exploitants, afin d’avoir une bonne variabilité des modalités de conception qu’ils souhaitent tester. Nous nous sommes en effet aperçus que les parcs d’un même développeur/exploitant avaient tendance à avoir des caractéristiques similaires. Néanmoins, cela n’est pas obligatoire si les parcs d’un seul développeur permettent d’obtenir une bonne variabilité de situations.

La liste des parcs disponibles est disponible sur simple demande motivée à l’adresse envoltaique@ofb.gouv.fr.

Au stade de la réponse à l’appel à projets, il est conseillé d’avoir le plan d’échantillonnage le plus élaboré possible (cela montre la solidité du projet). S’il semble réaliste de pouvoir attendre une liste des parcs qui seront étudiés, il est moins recommandé de solliciter des propriétaires pour trouver des sites témoins en amont de la sélection du projet. Il n’y a donc pas d’obligation d’avoir la liste et localisation précise des sites témoins pour le dépôt de projet. Nous attirons votre attention, sur le fait que les projets doivent tout de même bien prévoir ces sites témoins dans leur plan d’échantillonnage, selon les exigences de la note de cadrage scientifique et méthodologique.

Les sites témoins seront à déterminer par les équipes projets avec l’aide éventuelle des exploitants/développeurs, mais cela ne relève pas de la responsabilité de ces derniers. Il faut bien prévoir les demandes d’autorisation d’accès à ces sites qui n’appartiennent souvent pas aux exploitants/développeurs, car ils sont situés (au moins pour les témoins-non altérés) hors de l’emprise des parcs photovoltaïques. Le retour d’expériences du projet ENVOLtaïque – SE montre qu’il n’est pas indispensable de passer des conventions avec la plupart des propriétaires et qu’un échange leur expliquant les objectifs du projet suffit pour obtenir l’accès. Les projets sont néanmoins libres de mettre en œuvre les dispositions qu’ils jugeront nécessaires pour garantir les suivis des points témoins.

L’essentiel du travail de terrain provient des points d’écoute et des enregistrements acoustiques. Pour les points d’écoute 2 passages sont requis. En fonction de la taille des sites, plusieurs points d’écoute seront nécessaires. Pour les enregistreurs, il faut a minima se déplacer deux fois, pour installer et récupérer le matériel. Cela conduit à une estimation grossière de 6 jours de terrain par triplet (parcs et les deux témoins) sur toute la durée des suivis (5 ans). D’après les premiers retours d’expériences de l’édition 2023, cette estimation semble un peu faible pour bien prendre en compte les temps de trajet.

La note de cadrage scientifique et méthodologique précise la méthode à utiliser pour réaliser les points d’observation p10 et 11. Cette méthode est adaptée du protocole d’échantillonnage STOC-EPS et reprend des éléments pour permettre de calculer des Indices Ponctuels d’Abondance (IPA) tels que préconisés par Gourdain et al. (2011). La méthode proposée ne suit donc strictement ni l’une ou l’autre des deux méthodes.

Comme indiqué dans la note de cadrage scientifique et méthodologique les opérateurs doivent réaliser pour chaque point une session de comptage entre le 1er avril et le 1er mai, puis une seconde session entre le 15 mai et le 15 juin. Ce calendrier met effectivement l’accent sur le suivi de l’avifaune nicheuse sans exclure les autres espèces qui pourraient occasionnellement être détectées.

En complément des suivis du socle, les projets sont encouragés à proposer des suivis additionnels qui ciblent d’autres espèces comme les espèces migratrices, les oiseaux hivernants, les oiseaux nocturnes... Il est attendu des projets – candidats qu’ils justifient l’utilité de ces suivis complémentaires pour répondre à des hypothèses scientifiques concernant ces espèces particulières.

Le modèle d’enregistreur acoustique n’est pas imposé par l’appel ENVOLtaïque. Afin de pouvoir réaliser les suivis demandés le modèle choisi devra néanmoins être un enregistreur passif, robuste, avec un micro de bonne qualité dans le spectre audible, permettant des enregistrements de longue durée. Il devra respecter les caractéristiques suivantes :

• capacité de batterie type piles lithium > 200h ;
• étanche à l’eau (norme IP7) ;
• microphone omni-directionnel, sensibilité (-11.0 ±4 dBfs/pa @ 1kHz, 0dB gain), ratio signal/bruit (80 dB Typ. at 1kHz; 1 Pa, A weighted network), niveau sonore d'entrée max: 105 dB SPL Typ ;
• gamme de fréquence détectable (20Hz à 48 000Hz) ;
• fréquence d’échantillonnage (8 000 à 96 000 Hz) ;
• programmable (en continu, 1 min toutes les 15 minutes, 1 jour sur 2).