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Occitanie

L’OFB en première ligne pour la préservation de l'environnement

Police de l'environnement
Réglementation

Malgré les mesures de confinement liées au Covid 19, les inspecteurs de l’environnement de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), continuent d’intervenir pour lutter contre les agissements portant de graves atteintes à la protection de la biodiversité.

Déversement sauvage dans un habitat d’espèces protégées

Le 30 mars 2020, c’est dans une petite commune proche de Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées que les inspecteurs de l'environnement sont intervenus pour interpeller des personnes qui déversaient, en toute illégalité, des déchets de démolition de bâtiment dans le milieu naturel.

Déchets de démolition déversés illégalement dans la nature. Crédit photo : Michel Crampe / OFB

Ces déchets, potentiellement toxiques, étaient jetés dans une ravine surplombant des sources qui alimentent le ruisseau La Lène. Ce cours d’eau présente un enjeu écologique fort, car les agents de l’OFB y ont relevé la présence de l’écrevisse à pattes blanches, espèce protégée et emblématique des cours d’eaux français. Victime de la dégradation de son habitat et de la mauvaise qualité des eaux, cette espèce est aujourd’hui en voie de disparition et se trouve classée sur la liste rouge mondiale de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Sur place, les agents ont constaté que le volume d’immondices déjà déversés en contre bas de la route était très important. C’est environ 8 à 9 tonnes de gravats et de déchets qui ont été jetés là, y compris des plaques de fibrociment contenant de l’amiante hautement toxique pour le milieu naturel et les cours d’eau.

Deux interpellations

Lors de l’intervention, les inspecteurs de l’OFB ont interpellé en flagrant délit une personne qui poussait les déchets dans la ravine à l’aide d’un tracteur. Cet agriculteur expliquera aux agents s’être mis d’accord avec une entreprise de BTP pour déverser ces gravats à cet endroit afin de stabiliser la route qui commence à s’affaisser. Il reconnaît avoir agi sans aucune autorisation administrative ni l’autorisation du propriétaire de la parcelle.

Le responsable de l’entreprise de BTP sera également interpellé quelques heures plus tard. Il déclarera avoir agi ainsi en accord avec cet agriculteur de la commune et pour économiser les coûts qu’occasionne le transport de ces déchets dans un centre de collecte, environ 150 euros la tonne.

L’enquête de police judiciaire est en cours et les services de l’Etat (DREAL) seront informés. En plus de la forte amende qu’encourent ces deux personnes, les agents de l’OFB veilleront tout particulièrement à ce que la remise en état et la dépollution du site soit également effectuées.