Depuis 2002, l’Office français de la biodiversité (OFB) met en œuvre un programme de baguage sur les canards de surface. Grâce à ce programme, 48 000 données ont pu être récoltées.
Le canard souchet (Spatula clypeara) fréquente la France en hiver et part se reproduire au printemps au nord-est de l’Europe, en particulier vers l’ouest de la Sibérie. Cette espèce est classée en préoccupation mineure sur les listes rouges européenne et française.
Afin d’étudier les dynamiques de populations et de mieux comprendre le processus migratoire chez ces espèces, l’OFB met en œuvre un programme de baguage sur les canards de surface depuis 2002.
Pendant la période d’hivernage, les oiseaux sont marqués à l’aide d’une bague métallique avec un numéro d’identifiant unique. Suivant les espèces, des marques auxiliaires visibles aux jumelles peuvent être ajoutées pour éviter les captures physiques.
Les bagueurs prennent ensuite différentes mesures biométriques qui sont compilées dans une base de données nationale, alimentant une base européenne partagée.
Ces opérations sont effectuées par 70 bagueurs sur 36 communes françaises.
Pour le canard souchet, les principaux sites de baguage sont la Grand’Mare dans l’Eure, le Marais Noir de Saint Coulban en Île-et-Vilaine et la Camargue.
En 20 ans, 48 000 données de baguage ont pu être récoltées et 177 canards souchets ont été bagués dans le cadre du programme.
Ces données ont permis de savoir qu’un canard souchet mâle a effectué un trajet de migration record de plus de 5 300 km. Bagué dans l’Eure en mars, cet individu a été retrouvé au printemps en Russie. C’est la donnée la plus lointaine enregistrée dans la base de données de l’OFB.