Restaurer l’Écozone de Forez

Dans le cadre du jeu de grattage « Mission Nature », 21 projets de restauration de la biodiversité sont mis en œuvre. Retour sur le projet en faveur de l’Écozone du Forez, piloté par France Nature Environnement (FNE) Loire.

Située au fil de la Loire, l'Ecozone du Forez est un réservoir de biodiversité de 17 kilomètres de long qui abrite environ 30 % des forêts situées au bord de ce fleuve.

Entre les années 1950 et 1990, le site a été exploité pour l'extraction de sable et de graviers, ce qui a nui fortement à la biodiversité locale et aux milieux naturels.

Si France Nature Environnement Loire est déjà impliquée depuis de nombreuses années dans la restauration de cette zone, les financements et les moyens humains actuels ne permettent pas de mener à bien l’ensemble des actions prévues initialement. Mission Nature va donner un coup de pouce supplémentaire pour consolider et améliorer la préservation de la biodiversité sur l’Ecozone de Forez.

Concrètement, l’opération va permettre le financement de nombreux travaux de restauration et d’entretien des écosystèmes fragiles ainsi que l’installation de nouveaux abris pour la biodiversité.

« Par exemple, des îlots et des grèves seront « dévégétalisés » et les ligneux seront régulièrement arrachés pour favoriser la nidification d’oiseaux d’eau et le développement d’une végétation aquatique devenue rare. » précise le co-président de l’association. « 20 abris pour les chauves-souris arboricoles seront également dispersés dans les forêts et une falaise de sable sera créée pour favoriser la nidification de l’Hirondelle des rivages, du Guêpier d’Europe ou du Martin-pêcheur. »

En parallèle, des suivis scientifiques ont été mis en place au début de l’année 2024. Ils visent à contrôler l’évolution de toutes les opérations effectuées et leurs impacts sur la biodiversité.

« L’opération Mission Nature constitue un atout important pour permettre l’amélioration du potentiel d’accueil de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau, de végétations fragiles devenues rares et menacées, du maintien des zones humides et de suivi d’une nouvelle forêt alluviale qui, comme partout ailleurs en Europe, avait presque disparue sur la Loire. » conclut Jean Pierre Chenevat.