Dans le cadre du nouveau jeu de grattage « Mission Nature », 20 projets de restauration de la biodiversité seront mis en œuvre. Retour sur le projet en faveur du bocage du sud de l’Indre piloté par l’association Indre Nature.
« Ce projet permet d'avoir une approche à long terme du bocage, en accompagnant les propriétaires dans la mise en place d'une gestion adaptée, qui perdurera à travers les Obligations réelles environnementales » explique Jacques Lucbert, président d’Indre Nature.
Le bocage est un ensemble de haies et de prairies qui est essentiel à de nombreuses espèces pour s’abriter, se nourrir et se déplacer. Il remplit également plusieurs fonctions climatiques importantes comme la création de zones ombragées, la protection contre le vent, ou encore la rétention d’eau.
Dans le sud de l’Indre, le maillage bocager constitue l’un des plus denses du territoire national. Cependant, ce bocage est vieillissant et fragilisé par l'expansion des parcelles agricoles.
Le projet financé par Mission Nature consiste à accompagner des propriétaires de parcelles qui souhaitent s'assurer de la préservation à long terme de ce maillage bocager, à travers des travaux de restauration ou de plantation et la mise en place d’Obligations réelles environnementales (ORE).
Créées par la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, les ORE sont des contrats passés, pour un terrain donné, entre un propriétaire foncier et une collectivité publique, un établissement public ou une structure de droit privé agissant pour la protection de l’environnement. Grâce à la mise en place d’une ORE, la parcelle concernée bénéficiera de modes de gestions favorables à la biodiversité qui perdureront pendant toute la durée prévue au contrat, indépendamment des éventuels changements de propriétaire.
« Dans un premier temps, nous devons faire savoir aux habitants du secteur que ce projet existe et identifier les propriétaires qui souhaitent s’engager dans cette démarche. Quelques-uns nous ont déjà fait savoir que cela les intéressait. » se réjouit Jacques Lucbert.
Pour chaque lieu retenu, il s'agira ensuite de faire un état des lieux initial de la biodiversité du site, de conduire les travaux nécessaires, et d'établir le contrat d'ORE. Il comprendra notamment un cahier des charges sur les modalités de gestion et d'entretien de la parcelle à long terme.
Plusieurs réunions publiques seront organisées entre fin février et début mars afin de présenter le projet aux habitants du secteur.