Un vautour fauve retrouvé mort en Bretagne

Ce rapace est peu présent en Bretagne, mais les observations confirment son passage plus régulier ces dernières années.

Le vautour fauve n’est pas dangereux : il se nourrit d’animaux morts, c’est un charognard. À Loctudy, près de la rivière de Pont-l’Abbé, les agents départementaux du Finistère ont récupéré le cadavre d’un vautour fauve (Gyps fulvus) adulte, le 8 mai dernier. C’est un riverain qui a signalé la découverte du vautour. A leur arrivée sur place, les inspecteurs de l’environnement ont procédé à l’examen externe du rapace qui n’a révélé aucune trace apparente de destruction ou d’électrocution.

Une procédure très encadrée

Le réseau SAGIR (surveillance pour agir) a été activé par le service départemental du Finistère. Ce réseau a pour mission la surveillance épidémiologique des oiseaux et des mammifères sauvages terrestres en France. Il est fondé sur un partenariat entre l’OFB et la Fédération Nationale des Chasseurs, en lien également avec la direction générale de l’alimentation du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Selon la réglementation, le cadavre du vautour fauve a été récupéré et congelé. Il sera autopsié prochainement par le laboratoire d’analyses vétérinaires du Finistère, chargé d’analyser les causes possibles de la mort de l’animal.

Un Plan national d’actions pour protéger les vautours fauves

Cette espèce protégée (arrêté ministériel du 29 octobre 2009) fait l’objet d’un Plan national d’actions « vautour fauve » 2017-2026. Au début des années 1970, ce rapace était au bord de l’extinction dans les Pyrénées françaises. Sa réintroduction ainsi que la mise en place d’un PNA, piloté par le MTES appuyé de l’OFB, a permis l’augmentation et le maintien du nombre de couples nicheurs. Les connaissances de l’OFB permettent d’alimenter les données épidémiologiques et sanitaires sur la faune sauvage. Elles ont aussi pour but de surveiller les effets aigus non intentionnels de l’utilisation agricole des produits phytopharmaceutiques sur les oiseaux et mammifères sauvages. Pour le vautour de Loctudy, le laboratoire d’analyses vétérinaires doit transmettre ses conclusions dans les prochaines semaines.

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