Vérifier les étiquettes des produits alimentaires avant de les acheter

  • Allier alimentation et biodiversité

Chaque produit que l’on achète a une histoire. Derrière une liste d’ingrédients, il y a une histoire de production, d’impact sur la nature et sur les personnes. Où et comment a été produite l’huile de palme dans cette pâte à tartiner ? Comment ont été transportées les fraises dans ces gâteaux ?

Nos achats ont ainsi un impact sur la nature, ici et ailleurs. Ce que nous mangeons compte pour notre santé, mais compte souvent pour la santé du vivant.  

Des idées pour agir

  • Privilégier le “fait-maison” à partir d’aliments simples (non-transformés).
  • De manière générale, je privilégie les produits bruts ou contenant le moins d’ingrédients possibles. Une liste d'ingrédients à rallonge indique un produit très transformé, avec des additifs et dont l’origine des composants est difficilement identifiable.
  • Je privilégie les aliments issus de l’agriculture biologique en utilisant les labels (voir aussi la fiche - Manger bio, local et de saison - LIEN).
  • J’utilise des applications comme Yuka ou MyLabels pour décrypter les étiquettes des produits alimentaires et connaître les impacts avant d’acheter.

Les (é)co-bénéfices

🦋 Je protège la biodiversité

En évitant les produits issus de cultures intensives ou de la déforestation (comme l’huile de palme non durable), je limite la destruction d’habitats et la disparition d’espèces.

❤️ Je prends soin de ma santé

Moins d’additifs, de sucres cachés ou de graisses saturées, c’est un meilleur équilibre nutritionnel et moins de risques de maladies chroniques.

🌡️ Je limite le changement climatique

En privilégiant les aliments de saison, locaux et à faible impact, je réduis les émissions liées au transport, à la transformation et à la déforestation.

Pourquoi c’est important ?

Il convient de prendre le temps de s’intéresser aux étiquettes de l’ensemble des produits achetés, en particulier s’il s’agit d’aliments transformés pour traquer les impacts cachés dans ce que nous mangeons : 

  • La provenance des fruits et légumes frais ou des ingrédients : plus ils ont été transportés sur de longues distances, plus il y a de chance qu’ils aient reçu un traitement pour supporter le voyage et plus le trajet a émis des gaz à effet de serre.
  • Les modes de production : l’agriculture conventionnelle utilisant de nombreuses substances (engrais, pesticides…) n’a pas le même impact que l’agriculture biologique.
  • La composition en additifs, émulsifiants,…

L’huile de palme, figurant souvent sous l’appellation “huile végétale”, est un exemple emblématique. Huile végétale la plus consommée au monde, la culture du palmier à huile requiert toujours plus de surface et engendre des vagues massives de déforestation dans les régions tropicales comme l’Indonésie et la Malaisie. Une culture qui détruit des habitats naturels et des ressources vitales de nombreuses espèces comme l'emblématique orang-outan.

Alors, au-delà des impacts sur le climat, la biodiversité, les sols, les conditions de travail, les aliments ultra transformés ont aussi un effet délétère sur notre santé, car ils sont souvent trop riches en sel, en sucres ou en graisses saturées, et pauvres en fibres, en vitamines et en nutriments essentiels. Autrement dit, ils apportent beaucoup d’énergie, mais peu de ce dont notre corps a réellement besoin pour bien fonctionner.

En chiffre

Le saviez-vous ?

8% de la déforestation mondiale est causée par la culture d'huile de palme.

Politique publique

Promulguée en 2021, la loi Climat prévoit d’imposer un affichage environnemental sur tous les produits alimentaires avant 2026, dans l’esprit du Nutri-score.

Ils le font déjà

Planet-score® est une étiquette destinée à être affichée sur les produits alimentaires. Elle permet d’informer les consommateurs sur la valeur environnementale des aliments, avec une transparence maximale.