Quand on s’installe quelque part, qu’on a enfin un petit jardin, un balcon à fleurir ou qu’on rejoint un jardin partagé, l’envie est forte de planter à tout-va. Mais sans le savoir, on choisit parfois des espèces venues d’ailleurs, jolies mais envahissantes, qui étouffent la flore locale.
Planter local, c’est déjà prendre soin du vivant. Ces plantes sont adaptées au climat et au sol de la région, nourrissent les pollinisateurs, résistent mieux aux aléas climatiques, et cohabitent harmonieusement avec l’écosystème.
Des idées pour agir
- Je choisis des plantes indigènes, d’origine locale, adaptées à mon territoire.
- Je fais attention à ne pas introduire d’espèces exotiques envahissantes, même si elles sont jolies ou populaires.
- J’utilise des applications gratuites comme Pl@ntNet ou Seek pour identifier les plantes autour de moi à partir d’une photo, et éviter de confondre une espèce locale avec une espèce exotique.
- Je me renseigne sur les espèces locales auprès des conservatoires botaniques ou des agences régionales de biodiversité proches de chez moi.
- Je récupère des graines ou fais des boutures en pleine nature, dans le respect de la réglementation locale.
- Je vérifie le nom scientifique des plantes (en plus de leur nom commun) pour éviter les confusions entre espèces proches.
- Je privilégie les espèces locales labellisées « végétal local ».
Les (é)co-bénéfices
🦋 Je protège la biodiversité
Les plantes indigènes soutiennent la faune du territoire, notamment les insectes pollinisateurs qui en dépendent pour se nourrir et se reproduire.
❤️ Je prends soin de ma santé
En choisissant des plantes locales qui n’ont pas besoin d’engrais ou de traitements, je jardine sans produits chimiques.
💧 Je préserve la qualité de l’eau
Les plantes locales sont adaptées aux sols et au climat : elles ont moins besoin d’eau, d’engrais ou de pesticides, ce qui limite la pollution des nappes phréatiques et des rivières.
💲 Je fais des économies
Les plantes adaptées demandent moins d’entretien, donc moins d’arrosage, d’achats d’engrais ou de traitements.
Pourquoi c’est important ?
Quand on choisit une plante pour son jardin ou son balcon, on ne pense pas toujours à ce qu’elle va changer autour d’elle. Et pourtant, c’est un vrai petit monde qu’on invite chez soi !
Certaines plantes exotiques se développent vite, prennent toute la place, empêchent les espèces locales de pousser. Insectes, oiseaux et pollinisateurs n’y trouvent ni abri ni nourriture.
À l’inverse, une plante locale fait bien plus que fleurir. Elle résiste aux sécheresses ou aux pluies de votre région, cohabite avec les champignons du sol, et demande moins d’eau, moins d’engrais. Elle nourrit les insectes du coin – ceux qui, comme la Thécla du bouleau, ont besoin d’une plante bien précise pour se reproduire.
Un sol avec de bonnes plantes locales retient mieux l’eau quand il pleut. Il filtre naturellement les polluants, limite l’érosion (quand la terre part avec la pluie), et stocke même un peu de carbone, ce qui aide à lutter contre le changement climatique.
En chiffre
Le saviez-vous ?
45 plantes indigènes sont menacées de disparition en France métropolitaine à cause des plantes exotiques envahissantes.
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Aller plus loin
- Illustration interactive "Les espèces exotiques envahissantes" (ouverture dans une nouvelle fenêtre)
- Les espèces exotiques envahissantes (ouverture dans une nouvelle fenêtre)
- Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) (ouverture dans une nouvelle fenêtre)
- Centre de ressources sur les espèces exotiques envahissantes (ouverture dans une nouvelle fenêtre)
- Marque Végétal local (ouverture dans une nouvelle fenêtre)
- Vidéo - Quelle plante privilégier pour respecter la biodiversité ? (ouverture dans une nouvelle fenêtre)