La ville grignote peu à peu les espaces naturels, laissant moins de place à la flore et à la biodiversité. Pourtant, chacun peut agir, même sans jardin ! Une jardinière sur un balcon, un mur végétalisé, quelques arbustes en pot ou une petite mare peuvent offrir gîte et couvert à de nombreuses espèces.
En diversifiant la flore autour de chez vous, vous créez des refuges précieux pour le vivant tout en profitant d’un coin de nature au quotidien.
Des idées pour agir
- Je plante des espèces locales, adaptées à mon sol et à mon climat.
- Je végétalise mon balcon, ma terrasse ou mes rebords de fenêtre avec des espèces utiles à la biodiversité.
- Je participe à des plantations collectives dans mon quartier ou en pied d’immeuble.
- Je diversifie les plantes (fleurs, légumes, arbustes, arbres) pour attirer une faune variée.
- Je choisis des plantes mellifères et qui fleurissent tout au long de l'année pour nourrir les pollinisateurs tout au long de l’année.
- Je crée plusieurs strates végétales : herbacées, buissons, arbres.
- Je laisse un coin un peu sauvage (tas de bois, herbes hautes) pour abriter les petits animaux.
- Je réduis la surface de gazon et j’installe une prairie fleurie ou un potager.
- J’intègre des légumineuses (pois, fèves, trèfle…) pour enrichir naturellement mon sol.
- J’arrose avec de l’eau de pluie et j’adapte mes plantations aux conditions locales.
Les (é)co-bénéfices
🦋 Je protège la biodiversité
J’offre refuge et nourriture à de nombreux insectes, oiseaux, petits mammifères et pollinisateurs et je crée des continuités écologiques entre les espaces verts, même en ville.
❤️ Je prends soin de ma santé
Je réduis mon exposition aux produits chimiques en renonçant aux pesticides et jardiner ou prendre soin des plantes est bénéfique pour la santé physique et mentale.
💧 Je préserve la qualité de l’eau
J'évite la pollution des nappes en renonçant aux produits chimiques.
💲 Je fais des économies
J’achète mes plantes chez des pépiniéristes locaux, ce qui soutient les filières de proximité. Et je réduis mes besoins en eau, engrais et traitements.
Pourquoi c’est important ?
L’urbanisation croissante fragmente les milieux naturels, réduit les zones refuges pour la faune et la flore, et rend la vie difficile à de nombreuses espèces. En ville, les sols sont souvent bétonnés et les espaces verts rares et peu diversifiés.
En variant les plantes, on crée des habitats pour une foule d’animaux : une haie avec du noisetier, du sureau ou des framboisiers devient un refuge pour la petite faune. Les espèces locales (plantes dites “indigènes”) sont adaptées au climat et au sol : elles ont moins besoin d’eau, d’engrais ou de traitements. urtout, elles nourrissent les insectes du coin, comme les abeilles sauvages ou les papillons. Par exemple, le trèfle, le lierre ou la lavande offrent du nectar presque toute l’année.
Même un petit balcon peut devenir un refuge pour la nature. Des jardinières de plantes mellifères, quelques pots d’arbustes fruitiers, ou des plantes aromatiques variées permettent de créer des mini-écosystèmes en ville. Et plus il y a de lieux accueillants, plus les espèces peuvent circuler d’un jardin à l’autre.
Diversifier nos jardins avec des plantes, comme les pois, les haricots ou les fèves, enrichit naturellement le sol : elles fixent l’azote de l’air dans la terre. C’est bon pour vos cultures, et ça évite d’avoir recours à des engrais chimiques, qui polluent les nappes phréatiques.
Jardiner de manière plus “sauvage” a aussi un effet bénéfique sur le climat. Un gazon bien ras consomme beaucoup d’eau et d’énergie. En le remplaçant par une prairie fleurie, on favorise les insectes, on stocke du carbone, et on limite les arrosages.
En chiffre
Sur les 4982 espèces de plantes que compte la France
742 (soit 15 % d'entre elles) figurent sur une liste rouge d'espèces menacées.
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